En ces temps économiques particulièrement moroses, toute réussite peut surprendre — ainsi notre banquière s’est-elle étonnée la semaine dernière de notre taux de progression, de même qu’un responsable du CNL. Pourtant, la bonne santé d’une maison d’édition demeure forcément fragile et le moindre cahot sur la route peut s’avérer fâcheux. Des cahots sur lesquels nous ne communiquons pas, d’ordinaire, mais cette fois disons-le tout net: nous avons besoin de vous pour sauver un superbe roman. En effet, si les libraires soutiennent massivement certaines nouveautés, cela se fait parfois au détriment d’autres titres. Cette mutation du monde de la distribution passe selon nous également par une restructuration des liens entre lecteurs et éditeurs, entre lecteurs et auteurs. C’est pourquoi nous faisons appel à vous pour défendre l’un de nos coup de cœur de la rentrée: La Lisère de Bohême, très beau premier roman de l’essayiste Jacques Baudou.
Le souvenir, tout à la fois vivace et diffus, d’une lecture d’enfance qui l’a profondément marquée conduit une jeune femme jusqu’à la maison forestière où un écrivain reconnu fait retraite. Mais leur rencontre, loin de mettre un terme à sa quête, va l’entraîner vers bien d’autres mystères. Un superbe texte sur la lecture, ses réminiscences mystérieuses et les fantômes qu’elle crée. Et il s’agit de l’un des plus beaux objets-livres que nous ayons jamais produit ! Toilé, sous jaquette en épais papier mat, avec gardes couleur, page de titre illustrée, tête de chapitres illustrées et motif courant dans tout le volume (par le graphiste Melchior Ascaride), nous avons vraiment voulu en faire un écrin exceptionnel, d’une qualité comme l’on en voit peu dans l’édition française. Et même pas cher, en plus: commandez-le, voilà un roman qui ne mérite vraiment pas de sombrer dans l’anonymat.
Octobre est d’ailleurs le mois des livres superlativement beaux, chez nous, car avec Tout le steampunk ! d’Étienne Barillier & Raphaël Colson (avec l’aide d’Arthur Morgan), nous avons également poussé l’attention très loin : couverture sur carton brut en coupe franche, reliure toilée, motif embossé dans le premier plat, jaquette couleur, pages entièrement en couleur avec une mise en page extrêmement travaillée… Nous avons voulu que cette véritable bible du steampunk, aux textes formidablement complets, soit d’une sophistication graphique non moins ultime.
Le Dico des créatures oubliées est le 4e et dernier volume de notre série de Dico féeriques, avec cette fois autour d’André-François Ruaud pléthore de collaborateurs et d’illustrateurs, pour une somme à la fois ludique et érudite. Et comme toujours, la qualité de présentation n’est pas en reste, avec le verso de couverture et quatre pages de gardes en couleur, sans parler de l’énorme travail iconographique de toute cette série.
Et puis, sur le front du numérique, nous venons de rééditer en format epub Lee Winters, shérif de l’étrange de Lon T. Williams, un titre « culte » de la Bibliothèque voltaïque, très étrange recueil de western fantastique tiré des pages d’un pulp tardif : les enquêtes d’un shérif du Far West sur quantité de créatures surnaturelles qui hantent les canyons proches de sa bourgade…