Allons, l’été est déjà terminé, il faut reprendre le collier de la vie ordinaire, citoyens ! Mais n’ayez crainte, les Moutons électriques n’oublient jamais de rendre votre existence plus intéressante et plus agréable, nos livres sont là pour cela.
« Dans toute son horreur, on y trouve de la beauté », voilà l’éloge du New York Times pour Atlas de l’Enfer de Nathan Ballingrud. Première parution de « Fruit amer », notre nouvelle collection de fantastique/horreur, ce recueil vous entraîne dans une chute vertigineuse des les profondeurs brûlantes de l’Enfer, qui évoque à son lecteur la folie des tableaux infernaux de Bosch. En quelques histoires, aussi sordides que touchantes, aussi cruelles qu’enivrantes, voici un livre qui démontre sans l’ombre d’un doute que Nathan Ballingrud, encore jamais publié en France, est bien le digne successeur de Clive Barker. Il a d’ailleurs reçu le prestigieux prix Shirley-Jackson lors de sa publication outre-Atlantique.
Un chef-d’œuvre passe inaperçu du fait d’un diffuseur en berne, et c’est le drame. Mais non : aux Moutons électriques, nous ne laissons pas nos livres échouer sur l’écueil d’une difficulté passagère, ce serait trop bête. Car enfin, La Montagne aux licornes de Michael Bishop est parvenu à « une réussite rare et stupéfiante » — et ce n’est pas nous qui le disons, mais Nancy Kress. Un roman dickien de SF sur les années sida, qui est un triomphe (c’est Orson Scott Card qui le dit), un conte émouvant (selon John Clute) qu’il ne faut vraiment pas laisser passer.
Et un autre grand roman passé inaperçu, car nous sommes têtus : Amaz de Lisa Goldstein, qui mène ses touristes dans un proche Orient entre conte et guerre, pour une quête dont l’enjeu est la texture même du réel. Voix majeure de la fantasy américaine, Lisa Goldstein livre là un roman au merveilleux puissant, au « réalisme magique » étourdissant.
Septembre, c’est aussi le temps du Festival Hypermondes, près de Bordeaux (à Mérignac les 21 et 22), avec cette année comme thématique les planètes. À cette occasion, Alex Nikolavitch reprend sa plume d’essayiste pour Tout l’imaginaire des Cosmonautes, dans un nouveau format pas cher pour nos explorations de la culture geek. Passion et (im)pertinence.