Les Moutons électriques ont besoin de vous. Après un déconfinement réussi et un été sans nuages, cette rentrée s’annonce très trouble, du fait des incertitudes sanitaires. Et si nous veillons à ne pas surproduire, nos autrices et auteurs de talent vous ont tout de même concocté quelques belles nouveautés. Alors camarades libraires, n’hésitez pas à vous rapprocher de nos représentants MDS ; amis lecteurs, commandez nos derniers titres. C’est grâce à vous toutes et tous que les livres vivront, et avec eux ceux qui les ont créés.
La « Rentrée de la fantasy », cette année, c’est pour nous un nouveau roman d’Alex Nikolavitch, Les Canaux du Mitan, et toutes les chroniques déjà parues louangent la qualité et l’originalité puissante de cette fiction. L’auteur forge un nouvel univers, très neuf pour la fantasy : décors de grande plaine façon Far West (quelque part vers les films Sleepy Hollow et Dead Man), de canaux démesurés et de villes neuves (comme Boston ou New York au début du XXe siècle), le tout subtilement décalé, réinventé, sur fond de magies ancestrales. Tandis que l’ancien continent est déchiré par des guerres magiques, sur le nouveau continent tout reste à fonder de nouveau, y compris un nouvel équilibre magique. Un tel imaginaire, que l’on peut qualifier de « post-magique », c’est-à-dire situé après les grands conflits contre des méchants millénaires comme la fantasy classique en est emplie, commence à peine à se développer, c’est certainement le premier exemple du genre en francophonie.
Alex Nikolavitch encore, ce mois-ci, avec le beau-livre Mythe & super-héros. Dans notre grand format carré couleur, une exploration ludique et érudite à la fois de la dimension mythique, légendaire, olympienne, des univers de super-héros américains. De Thor à Superman en passant par Wonder Woman ou Hulk, un portrait passionné d’un domaine majeur de la BD mondiale, à la riche iconographie.
En roman, Nicolas Texier est l’un de nos plus jolis succès récents, une vraie fierté, avec sa trilogie « Monts et merveilles ». Il livre son dernier volet, Opération Lorelei, et quel volet ! Il y a notamment ici certaines des pages les plus belles et les plus fortes jamais écrites sur la féerie, clamons-le ! Et le mélange particulier d’uchronie et de magie de cette Seconde Guerre mondiale alternative trouve une apothéose renversante, il faut lire cet auteur, une grande voix nouvelle des littératures de l’imaginaire.
Sur le front du poche, après Sovok de Cédric Ferrand le mois dernier, nous proposons un roman méconnu de Thomas Geha, Sous l’ombre des étoiles. Un planet opera humaniste et lyrique, de la grande et ample science-fiction dans ce que le genre a de meilleur. L’auteur nous a de plus gratifié en bonus d’une nouvelle inédite, « Une île (et quart) sous la lune rouge », d’une belle et frappante poésie. Les deux forment un petit volume à ne surtout pas rater, précieux et puissant.
Enfin, pour les livres numériques nous avons décidé de développer une « ligne » de titres originaux, en plus de la sortie systématique de la plupart de nos nouveautés. Des titres parus en petite édition papier et/ou indisponibles, et auxquels nous souhaitons apporter une deuxième vie en numérique. Ces originaux digitaux débutent ce mois-ci, avec de beaux textes par des auteurs de qualité, pensons-nous : Michel Pagel pour La Sirène de l’espace (space opera corsaire et léger), Christine Luce pour Charlotte Caillou contre les Zénaïde (adorable galopade dans une ville imaginaire), Julien Heylbroeck pour Le Dernier Vodianoï (fantasy urbaine dans l’URSS de 1937, avec deux nouvelles supplémentaires), et André-François Ruaud pour Le Garçon doré (nouvelles poétiques et sensuelles de fantastique urbain). En diffusion chez eDantès.