Ah, que dire après une année aussi terrible et alors que la crise sanitaire est encore très loin d’être terminée ? Considérons le seul élément positif : on n’a jamais autant lu, durant cette crise, et les librairies explosent leur chiffre d’affaire. Le livre est une valeur refuge ! Et pour notre part, nous voulons croire en l’avenir : depuis novembre, nous avons créé deux nouveaux emplois, afin de consolider notre travail et d’essayer de nous développer.
Cependant, de reports en prudences, nos publications de janvier se concentrent sur un essentiel : janvier, c’est J comme Jaworski ! Les titres de notre auteur best-seller à-nous-qu’on-a tendaient à s’épuiser, nous avons donc décidé de tout rééditer d’un seul coup, hop, sept livres ! (comme autant de géants) Et puis, tant qu’à faire et parce que les esthétiques de couverture vieillissent au bout d’un moment, notre directeur artistique, Melchior Ascaride, a carrément tout relooké. Ainsi de l’incontournable Gagner la guerre, cet incroyable roman, un « classique instantané », que nous avons découvert il y a douze ans déjà et que même les piliers de la culture dominante ne peuvent s’empêcher de louanger, tels Pierre Lemaitre ou Vincent Monadé, c’est fou. Le revoici, tout habillé de rouge et d’argent. Et son prédécesseur, le recueil Janua Vera, drapé de jaune et d’argent, qui prouve que la réputation d’invendable des recueils de nouvelles souffre bien des exceptions.
De bronze et de couleur, c’est le nouvel habillage de la saga « Rois du Monde », entièrement rééditée pour la première fois en grand format souple, et avec pour plus de clarté de nouveaux titres sur les volumes de la partie Chasse Royale. Comme l’écrivait Le Monde, ces cinq volumes composent « (…) un récit de forte houle, qui joue avec la chronologie et les durées, entre épopée et anamnèse, tenant à la fois du roman d’initiation (érotique et féerique) et de la saga guerrière nourrie de véracité historique et archéologique ; un récit où des personnages de « haute pâte » ne se limitent pas à quelques traits saillants, mais émeuvent par une forte profondeur affective (…) ou de puissants ressorts comiques et pathétiques (…). À côté des scènes d’assauts et d’embrouilles familiales shakespeariennes, l’auteur sait ménager des espaces contemplatifs où ses héros, confrontés au pur spectacle de la nature, rayonnent d’un « sentiment océanique » au panthéisme souvent sublime. (…) »
Et un pas de côté puisque nous en avons le loisir. Nous avons un partenaire privilégié : la collection « Saisons de l’étrange » qui, lancée chez nous au départ, a pris son indépendance depuis 3 ans. Regardez à la rubrique qui le concerne (menu « Autres éditeurs »), ce sont cinq nouveaux romans qui viennent de sortir, dont excusez du peu des nouveautés par deux plumes fort remarquées ces derniers temps, Vincent Mondiot et Nicolas Texier ! Auto-diffusé et donc encore trop peu présent en librairie, cet éditeur vaut pourtant, vraiment, le détour.