Juillet 2014

Traditionnellement, il n’y a pas de nouveautés en librairie au mois de juillet — qu’allons-nous donc vous raconter ce mois-ci, alors ? Eh bien, justement, en dehors de la tradition sont les livres numériques, qui ont une bien plus grande souplesse de parution. Par conséquent et puisque nous en avions deux nouveaux de prêts, nous les avons programmés sur juillet.

Il s’agit du Casino perdu de Michel Pagel, l’un des deux romans que nous avions réédités en papier dans un volume anniversaire en début d’année. Le concept de ce roman de science-fiction est original : quatre mondes séparés par un phénomène de décalages temporels, qui se livrent une étrange guerre par le biais d’un grand jeu. Aventures, exotisme, suspense, il s’agit pour nous d’une œuvre majeure de la SF française.

Décalages temporels aussi dans Poupée aux yeux morts de Roland C. Wagner, tiens, puisque l’intrigue débute par le retour sur Terre d’un cosmonaute — qui n’a pas vieilli alors que sa planète, et son ancienne fiancée, semblent inchangées, à l’inverse des lois physiques fondamentales, notamment le paradoxe de Langevin. Que se passe-t-il? Pourquoi le monde est-il devenu si étrange? Un des romans majeurs de l’auteur, paru à l’origine sous la forme d’une trilogie, qui obtint le prix Rosny aîné en 1989.

Disponible en papier comme en numérique, Un éclat de givre est le nouveau roman d’Estelle Faye, qui vient juste de paraître. Tout de suite très remarqué, il a fait l’objet d’une superbe chronique par « Oncle Joe » sur le site ActuSF, qui estime que : « Pour survivre tant que faire se peut à la Fin du Monde, semble dire Estelle Faye, la civilisation sera contrainte de rejouer son propre spectacle, dans une gigantesque pièce de théâtre dont on ne se souviendrait du texte que par brides, et dont ce qu’il reste des décors un peu trop monumentaux aura tendance à tomber en ruine : alors, on recolle, on rafistole, on ravaude tout cela comme on peut. Le Paris futur d’Un éclat de givre est comme la scène de ce théâtre, et ses habitants, comme des acteurs un brin libertaires, incapables de suivre les consignes d’un metteur en scène, s’il s’en trouvait un pour tenter de mettre un peu d’ordre dans le spectacle. Une traversée de Paris fantasmatique, étrangement poétique et attachante. »

Enfin, l’été dernier nous avions publié un tirage limité du premier roman de Jean-Philippe Jaworski, Gagner la guerre. Bien nous en avait pris, car il s’arracha au point de s’être épuisé en fin d’année. Il nous a donc semblé judicieux de refaire l’opération, avec cette fois le recueil Janua Vera, qui se déroule dans le même univers. Nous l’avons fabriqué à l’identique : couverture blanche de notre graphiste Sébastien Hayez, titre embossé, signet (noir, cette fois) et bord des pages peints (en jaune vif, cette fois). Un volume parfaitement coordonné avec le précédent, comment pourriez-vous résister ?