Bien sûr, il faut éviter les effets artificiels d’annonce et il ne s’agit pas de trop faire mousser la moindre sortie, mais en matière de « comm » éditoriale, il ne faut pas non plus être trop allusifs/laconiques, trop silencieux… Tout cela pour vous dire que ce mois-ci, nous sommes particulièrement fiers d’annoncer un tout nouvel auteur et la suite du grand retour d’un autre. Une découverte et une redécouverte. Roulements de tambour.
La redécouverte, c’est bien entendu celle de Dominique Douay, cet auteur qui fut l’une des plumes majeures des années 1970-80 en matière de science-fiction et qui, après une douzaine de livres, se fit soudain silencieux. Il revient aujourd’hui sur le devant de la scène, avec le mois dernier la réédition dans la collection de poche Hélios d’un de ses chef-d’œuvre, un roman coup de poing grinçant et captivant, L’Impasse-temps. Et ce mois-ci, toujours en Hélios, nous vous proposons un inédit adapté d’une de ses nouvelles: Car les temps changent, roman non moins puissant, très « dickien » et proprement vertigineux. Et ce n’est pas fini, promis : Douay retravaille actuellement deux de ses anciens romans, il a quelques inédits sous le coude et nous ferons encore d’autres rééditions, en grand format comme en « Hélios ». Un auteur aussi fascinant mérite tous nos efforts !
Une découverte, disions-nous : un tout nouvel auteur, venu de Belgique, Stefan Platteau, déjà un peu connu comme musicien et qui se lance ici dans une prose lyrique et… nous allions écrire « torrentielle », mais l’image ne conviendrait pas à ce roman se déroulant pour moitié à la surface d’un immense et ample fleuve. D’ailleurs, le mot « ample » lui convient sans doute mieux, s’agissant du premier tome d’une trilogie. Recommandé par Ayerdhal, commenté par Justine Niogret et Jean-Philippe Jaworski, voilà un manuscrit qui arrivait avec des lettres de noblesse assez impressionnantes. Et disons-le nettement : il nous semble avec Manesh avoir déniché une nouvelle perle rare, une littérature de fantasy d’une splendide maturité, traversée d’éclats mythiques d’une très grande beauté.
L’orgueil n’est sans doute pas notre péché majeur, mais avouons tout de même que nous sommes plutôt fiers, ces temps-ci : le tirage du premier recueil de J.-H. Rosny aîné a été immédiatement placé en entier (il faut donc se dépêcher d’aller l’acheter en librairie avant épuisement total) et il en a été de même de celui des Souffles ne laissent pas de traces, le polar préhisto de Timothée Rey, dont nous venons donc de faire déjà un deuxième tirage.