Novembre 2012

En avril dernier se fêtait le centième anniversaire de la mort de Bram Stoker, mais son héros est, lui, immortel — ou déjà mort, plutôt. De qui parlons-nous ? Mais de Dracula, bien sûr. Oscar Wilde avait qualifié l’œuvre de Bram Stoker de « plus beau roman du siècle » et, reprenant leur bâton d’explorateurs des imaginaires, Gwenn Dubourthoumieu et Simon Sanahujas se sont rendus en Roumanie sur la trace du maître des vampires. À la fois carnet de voyage et album photographique, À la poursuite de Dracula est superbement mis en page par Sébastien Hayez et proposé dans un format plutôt luxueux (reliure toilée cousue, gaufrage de couverture, titre en dorure, jaquette couleur, tout quadri), comme les deux précédents voyages de la même collection. Après le Texas de Conan et le Gabon de Tarzan, nos deux aventuriers favoris ont cheminé à travers les neiges et les villes de la Roumanie, puis terminé leur périple par de brefs passages à Whitby, Londres et Paris.

Pour être très beau, À la poursuite de Dracula n’est pas cher, nous nous y sommes efforcés. Et c’est également le centième anniversaire de Tarzan, le précédent héros suivi par Gwenn et Simon, dans Sur la piste de Tarzan, que nous replaçons donc en librairies au même moment. Juste à temps pour les cadeaux de fin d’année, hum ?

C’est-à-dire, seulement si les Mayas ont eu tout faux… Et c’est ce que l’on voit dans notre autre nouveauté de novembre, Apocalypses ! d’Alex Nikolavitch. Un petit essai à la fois érudit, impertinent et fascinant… Mais l’auteur le dit mieux que nous : « Plus qu’un guide dévoilant les moyens de trouver sa voie en une époque qui se cherche, Apocalypses ! une brève histoire de la fin des temps est un remède souverain à l’apophénie (mais en vertu du principe selon lequel il faut soigner le mal par le mal), un moyen simple de briller en société si vous êtes invité à dîner un 21 décembre, un décryptage habile de la tendance et de la mode en matière de fin du monde. Bref, un indispensable cette saison. » Tout est dit : il vous le faut… parce qu’après, il sera trop tard !

Une autre nouveauté se profile : De la gloire dans de la boue de Léon Groc. Maintenant en souscription et devant sortir courant décembre, il s’agira d’un tirage limité, pour un recueil inédit de ce grand écrivain populaire : des contes de guerre écrits dans les tranchées par Léon Groc, parus dans les journaux de l’époque, et dont il prévoyait de publier le recueil. Eh bien ce recueil, nous le concrétisons.

Le site des Moutons électriques continue d’évoluer, avec l’ajout d’une page « Bibliothèque numérique » regroupant les livres numériques disponibles à la vente chez nous (format epub). Ce qui comprend non seulement notre propre production (avec encore sept titres devant arriver d’ici la fin de l’année), mais aussi celle de quelques amis — car nous avons décidé de mutualiser un peu nos efforts, notamment avec des micro-éditeurs dont nous nous sentons proches. C’est ainsi que les livres numériques de chez e-Baskerville viennent de rejoindre notre site. On retrouve tous ces éditeurs tiers sur la page « Autres formats ». Enfin, à la rubrique « Produits dérivés » nous proposons des cartes postales d’Amandine Labarre. Dans notre travail éditorial, il nous paraît important de ne pas avancer dans un splendide isolement.

Mauvais genres, vraiment

Un nouveau prix littéraire va être lancé d’ici peu, créé par l’émission « Mauvais genres » de France Culture et le Nouvel Observateur. Un article ici vous en donnera les nominés, dont nous retiendront surtout, bien sûr, que notre monographie Steve Ditko, L’artiste aux masques par Tristan Lapoussière y figure.

Et puis signalons un podcast Halloween, consacré à Créatures ! — eh, ça semble effectivement être de saison !

Salut Fantômette

Nous apprenons avec émotion la disparition de Georges Chaulet, le père de Fantômette. Ce grand auteur populaire est décédé le 13 octobre à l’âge de 81 ans, a annoncé lundi son éditeur, Hachette. Georges Chaulet avait créé Fantômette en 1961. Nous sommes justement en train de travailler sur un Bibliothèque rouge sur les « jeunes détectives », sous la direction de Vivian Amalric, et Richard Comballot envisageait d’interviewer monsieur Chaulet — hélas trop tard. André-François Ruaud avait un peu correspondu avec Georges Chaulet il y a deux ans, quand l’auteur avait fait part de son appréciation du Dico des héros.