Le site Elbakin.net annonce les nominations à son 5e prix et, vous savez quoi ? dans les romans français, deux sont des Moutons électriques : Manesh de Stefan Platteau et Même pas mort de Jean-Philippe Jaworski (et les trois autres sont aussi chez les Indés de l’Imaginaire, fierté).

Et en parlant de prix, hier soir Xavier Mauméjean a reçu le Grand prix de la radio, pour ses dramatiques. Félicitations, c’est une récompense splendide. Et devinez qui avait publié un recueil des dites dramatiques ? Enfin, nous on dit ça, on dit rien, hein ?

Eh oui, Dix ans déjà… Le temps passe vite, lorsqu’on ne s’ennuie pas. Trois années pour apprendre notre métier, quasiment, puis une aventure allant vraiment crescendo.

Avec beaucoup de rencontres — pensons par exemple à celui qui est devenu notre graphiste principal, Sébastien Hayez ; à Julien Bétan, devenu co-directeur littéraire ; aux nombreux associés de la SARL ; à nos vaillants stagiaires ; à Jean-Philippe Jaworski, qui nous apporte tant ; à ces deux formidables vieilles dames, Michelle Bigot et Monique G. Chateau ; à Olivier Davenas, le premier gérant, et à Raphaël Colson, le deuxième ; aux généreux traducteurs de Fiction et à Jean-Jacques Régnier, leur indispensable timonier ; à P.J.G. « Gizmo » Mergey notre fidèle webmestre ; à Xavier Mauméjean, qui nous accompagna sur cette route ; à ActuSF et Mnémos, nos partenaires des « Indés de l’Imaginaire » ; oh et tant d’autres, tant d’autres…  Sans oublier ceux qui ont trop tôt disparu — notre co-fondateur Patrice Duvic ; nos amis Jacques Boireau, Jean-Pierre Hubert, Pierre Marlson, Jacques Mucchielli et Roland C. Wagner.

Merci à vous tous… Dix belles années, et l’aventure continue.…

Eh oui, les Moutons électriques ont dix ans. Et pour fêter une telle date dans notre belle aventure, nous avons au cours de cette année anniversaire réédité trois titres qu’il nous semblait très important de remettre à notre catalogue, et publié en tirage limité un énorme recueil d’un auteur que nous voulions aussi inscrire à notre palmarès. À savoir Minuscules flocons de David Calvo, Le Casino perdu de Michel Pagel, Poupée aux yeux morts de Roland C. Wagner et le recueil Johan Heliot vous présente ses hommages. Des livres marquants, remarquables, comme autant de pierres blanches parmi nos pages. C’est cela aussi, être éditeur : la fidélité à certains textes, et à certaines idées littéraires.

Fraîchement auréolée d’un prix Imaginales de la meilleure nouvelle (pour « Un jeune homme de mauvaise vie » d’Ellen Kushner, traduite par Patrick Marcel et publiée dans le tome 17 de septembre 2013), la revue Fiction propose d’ores et déjà son nouveau numéro chez votre libraire.

Sous une chatoyante couverture d’Aurélien Police vous attendent de nombreuses surprises destinées à agrémenter votre été : entretiens, rubriques, portfolio, bande dessinée et bien sûr, comme à notre habitude, le meilleur des nouvelles de l’imaginaire, en exclusivité !

Mais revoyons la scène au ralenti.

Côté fictions, c’est rien moins que Robert Silverberg qui ouvre les festivités, avec « Le bout du chemin », nouvelle inédite venant conclure le célèbre cycle de Majipoor. Autres points forts : une histoire de voyage temporel par un James Morrow impitoyablement sarcastique, un hôpital hanté par des fantômes malades, façon Michael Reaves ou encore l’une de ces enquêtes au fantastique mêlé de réalisme magique dont Jeffrey Ford a le secret. Les auteurs francophones ne sont pas oubliés : tandis que Robert Darvel s’attaque avec férocité aux derniers produits du star-system et de la téléréalité, de Britney à Miley, Estelle Faye nous plonge dans d’addictifs mondes virtuels vidéoludiques et Sonia Quémener nous entraîne sur les rives d’un Éden préhistorique aux relents d’arnaque à touristes…

En tout, dix nouvelles aux genres, thèmes, styles et couleurs variés, du texte court à la novella, pour satisfaire les envies de lecture des plus exigeants.

Côté entretiens, deux longs dialogues sortant des sentiers balisés de l’interview classique et offrant un regard privilégié et décalé sur les rouages de la machine littéraire : Ian McDonald et Anne Fakhouri y évoquent entre autres la survie en territoire folklorique inconnu, les hipsters et George Brassens ; Serge Lehman et Fabrice Colin quant à eux se penchent sur leurs rapports à l’écriture, complémentaires mais très différents, et évoquent leurs diverses collaborations et leur amitié.

Côté graphique, un superbe portfolio steampunk réalisé par un trio de choc : le photographe américain Christopher Perez et les duettistes Arthur Morgan et Étienne Barillier, portfolio qui revisite les grandes figures de l’imaginaire parisien, à la sauce boulons et vapeur. Et cerise sur le gâteau, la suite attendue des aventures, en couleur et en bande dessinée, d’Infra-Rouge et Ultra-Violette, par Colville Petipont & Timothée Rey.

Trois rubriques, enfin : Nicolas Nova s’intéresse à l’émergence, sous des formes inattendues (architecture, musique…) de nouveaux imaginaires et de nouvelles formes de fictions dans les pays du Golfe ; Alex Nikolavitch dissèque la notion d’hyperespace, avec la rigueur et le mauvais esprit qui le caractérisent ; Julie Proust Tanguy, pour sa part, vous invite à explorer les détournements littéraires du temps.

Tout cela sur 272 pages tout en couleur pour, rappelons-le, la modique somme de 15 €. Nous en profitons d’ailleurs pour vous redire l’importance des abonnements pour la pérennité d’une telle revue : pour soutenir Fiction, abonnez-vous, et si c’est déjà fait, parlez-en autour de vous ! Fiction, c’est tout simplement la revue des littératures de l’imaginaire.

PS : Et qu’on se le dise, les soumissions de textes sont ouvertes à tous ! Tous les détails sur le blog de la revue.