Sommes-nous des monstres ? Un chroniqueur évoquait récemment une « dépendance aux écrits » de Jean-Philippe Jaworski et, en publiant coup sur coup deux nouveautés du monsieur, il est clair que nous entretenons sévèrement cette dépendance.
Le pire étant que nous ne nous sentons même pas coupables : proposer de la littérature populaire de très haute qualité, c’est après tout notre raison d’être, notre philosophie et notre travail quotidien. Et pour continuer à citer sans vergogne le même chroniqueur, sur le site Acheron : « Pour les gens qui seraient passés à côté, Jaworski n’est pas la marque concurrente de la fameuse vodka polonaise Zubrowska. Pour les gens qui seraient passés à côté, il va falloir commencer à vous habituer à ce nom (surtout si la fantasy est votre truc). Et pour les gens qui seraient passés à côté, je confirme, vous êtes passé à côté. Jaworski par-ci, Jaworski par-là, le bonhomme est en ce moment sur tous les fronts. En même temps, s’il était moins talentueux aussi… C’est énervant ces gens humbles et qui en plus font du bon boulot. Toutes les critiques ne sont qu’éloges et odes à son talent, des applaudissements sans fin à ses récits« … Alors donc : ne passez plus à côté de ce grand auteur, nous venons de publier le deuxième volume de sa série celtique « Rois du monde », Chasse royale, et dans la collection de poche « Hélios », un petit recueil situé dans le Vieux Royaume, Le Sentiment du fer.
Ce pourrait vraiment être notre devise, « publier de la littérature populaire de très haute qualité », et à la fin du mois prochain, dans le cadre de la Rentrée de la fantasy française organisée avec nos associés du collectif Indés de l’Imaginaire (les éditions ActuSF et Mnémos), nous lancerons une nouvelle plume dans l’arène de la fantasy : Chloé Chevalier. Une toute jeune Parisienne qui vient du scénario et nous a posté, un jour, un gros manuscrit. Il s’agissait de Véridienne, premier volet des « Récits du Demi-loup ». D’ordinaire, nous regardons chaque manuscrit à réception et le mettons sur la pile pour lecture plus tard… mais ce matin-là, tout de suite le texte nous sembla très bon ; et de fait, nous dévorâmes ce premier volume dans la journée, puis les deux autres déjà écrits le reste de la semaine, avant de vite signer un contrat avec cette jeune autrice si talentueuse, si enthousiasmante ! Vous l’aurez compris : un vrai coup de cœur, pour un cycle de fantasy où il n’y a pas de magie mais de véritables personnages, humains et bien dessinés (c’est une de ses grandes forces : Chevalier sait créer des protagonistes ayant de la chair et de l’épaisseur, très crédibles), des conflits, des douleurs, des explorations et des mystères. Entre fantasy dynastique et récit de cape et d’épée, le Demi-Loup saisit son lecteur pour ne plus le lâcher.
En parlant de grand auteur, nous ne sommes pas peu fiers d’en avoir signé un dans notre nouvelle collection de poches polar, « Hélios Noir », à savoir Ayerdhal, avec le thriller écologique L’Homme aux semelles de foudre. Et puisque nous en sommes à citer des chroniques, ceci du Bibliocosme : « Dès le départ, d’ailleurs, Yal Ayerdhal pose un style particulier : percutant et franc du collier, on reconnaît sa patte assez vite, par exemple dans une phrase du premier chapitre comme « La moto est noire, le casque est noir, mais son humeur les rend pâlots. », c’est tout bête, mais on s’y retrouve ; ensuite, il multiplie les descriptions des moindres faits et gestes, on a affaire à un focus cinématographique, mais bien fait (car ce style « ciné » a, désormais, été largement galvaudé par de mauvais descripteurs) ; ici, l’auteur pose directement son premier objectif : laisser de côté cette possibilité de l’imagination du lecteur pour focaliser l’attention de celui-ci sur le contenu en lui-même […] Ayerdhal se fait encore plus impertinent qu’à son habitude dans ce thriller haletant.«