La revue de presse du mercredi (fin octobre)

Salutations, amis lecteurs !

Internet et ses chroniqueurs nous ont été encore favorables. Lisez-donc :

« Dévoreur » de Stefan Platteau a été adoré par :

  • Hilaire Alrune de Yozone : « Un conte mi-plaisant mi-terrifiant, donc, à la portée des adultes comme des enfants, et que les uns comme les autres pourront méditer. En sus de ces mérites évidents, « Dévoreur » constitue un livre-objet doté d’une véritable reliure, d’élégantes vignettes (dues à Melchior Ascaride, avec une couleuvrine de FredK ), de pages ornées de motifs sur leurs tranches et leurs bords, et d’une belle couverture cartonnée dotée d’un pertuis permettant d’amener la lumière dans ce que l’on peut interpréter comme l’arrière-gueule d’un monstre : « Mais il s’adressait à moi seul », écrit Stefan Platteau sur un mode hugolien, « et tandis qu’il discourait, je voyais pulser au fond de son gosier un soleil sombre en suspens. » Une série de petits « plus » bienvenus qui font aussi de « Dévoreur » un objet à part et une pièce de collection.« 
  • Allan de Fantastinet : « Si je classe plus volontier ce titre dans les contes tient à la plume de l’auteur, sa façon de narrer tout autant qu’au contenu : la transformation d’un paisible père de famille en un terrible ogre. Rappelant les contes de notre jeunesse (je lui ai trouvé un petit côté Barbe Bleue), les enfants vont apprendre à se méfier des « Grands » et vouloir fuir absolument le monstre qui se dévoile petit à petit sous ses yeux. »
  • Dup de Bookenstock : « Un véritable délice de lecture présenté dans un superbe écrin cartonné et joliment décoré, signé Melchior Ascaride. J’ai découvert avec Dévoreur une bien belle plume, un univers fantastique et captivant, des personnages de papier attachants. J’ai donc envie d’en savoir plus.« 
  • Cédric Jeanneret sur son blog Reflets de mes lectures  : « Dévoreur est superbement écrit. Étant parent moi même, j’ai été particulièrement touché par la moral du conte qui frappe juste.« 

« Véridienne » de Chloé Chevalier a annexé :

  • Coup de coeur pour Jean-Luc Rivera : « Chloé Chevalier nous démontre avec brio qu’il n’est point besoin de magiciens, d’elfes ou de dragons pour écrire de la belle fantasy, des personnages humains complexes, avec leurs forces et leurs faiblesses, évoluant dans un pays dont manifestement l’auteure a conçu la structure politique, culturelle et géographique avec beaucoup de minutie, sont largement suffisants. Un très beau roman, à la lecture exigeante, dans lequel on se plonge avec passion et dont on ressort en attendant avec impatience la suite.« 
  • Plumeline d’Antre de livres : « Extraits de journaux, correspondances, les points de vue s’alternent et ne permet pas ainsi à l’intrigue de s’essouffler. Non-dits, amours, trahisons, secrets, jeux politiques et mort sont des ingrédients relativement courants dans une histoire de cour … mais dans « Récits du Demi-Loup », ils sont très bien exploités et pourvu d’une écriture très agréable à lire. »
  • Black Wolf de blog-o-livre : « L’auteure offre ainsi une intrigue « humaine » qui se révèle efficace et entraînante, le tout sur un rythme posé, lent. L’univers développé ne manque pas d’attrait, avec une politique décadente et surtout des coutumes vraiment intéressantes et originales comme cette idée de Suivant(e)s qui offre une complexité supplémentaire aux jeux de pouvoirs. Les personnages sont l’un des points forts du récit, se révélant complexes, humains, entraînants et captivants  que ce soit les personnages principaux comme secondaires. »
  • Reading-In-Progess : « Chloé Chevalier s’est lancée dans un difficile exercice d’écriture où les récits de Suivantes s’enchaînent, sans pour autant changer de chapitre. Ce changement de point de vue pourrait rendre confuse la narration et perdre le lecteur. Mais non ! Au contraire, cet enchaînement donne un rythme à l’histoire et nous immerge totalement dans le royaume de Demi-Loup. L’exercice était difficile mais l’auteur le maîtrise parfaitement.« 
  • Julien le naufragé des Naufragés volontaires : « Chloé Chevalier nous offre un excellent premier tome avec « Véridienne« . J’espère qu’elle arrivera à tenir la route sur plusieurs tomes avec ses « Récits du Demi-Loup« . Son originalité de narration et la richesse de ses personnages féminins, comme masculins, font de ce livre un vrai plaisir de lecture, un roman quasi addictif. Un livre qui plaira sans aucun doute aux fans de Robin Hobb. Vivement la suite !« 
  • Deborah Gay de DailyMars : « Même s’ils agissent parfois inconsidérément, il s’agit avant tout de femmes et d’hommes très jeunes, face à une histoire et à des événements auxquels ils ne peuvent rien. Ils sont humains. Véridienne parvient donc à entrer dans ma liste : romans à suivre.« 

« Trolls ! » de John Lindow a dévoré :

  • Anne Besson sur ActuSF : « Plus descriptif qu’analytique, l’ouvrage constitue une mine d’informations pour amateurs, illuminée par l’érudition enjouée de Lindow, à la fois précise et pleine d’humour. J’ai particulièrement apprécié le chapitre sur les « trolls illustrés » : à côté de mon grand favori John Bauer, j’y ai mieux découvert les œuvres magnifiques de Theodor Kittelsen et Erik Werenskiold. Allez voir, ça vaut le détour !« 

« La Mère des ondes et des crues » de Tim Rey a noyé :

  • Vert de Nevertwhere : « Outre son enquête rigoureuse et son incroyable reconstitution historique, La mère des ondes et des crues se caractérise (comme tous les écrits de l’auteur) par son vocabulaire fort riche et ses nombreux traits d’humour (beaucoup de calembours mais aussi de bons délires comme le sagaie-peau-gourdin-lézard-speck ). C’est fort sympathique et j’ai apprécié les références ici et là […]« 

« Chasse Royale » de Jean-Philippe Jaworski a captivé :

  • Maxime Pisano : « Jaworski fait partie de ces auteurs qui font de la fantasy sans nécessairement faire du sous-Tolkien, et j’ai d’ailleurs été surpris de trouver, çà et là, ce qui me semblait être des hommages à Stephen King, singulièrement dans les moments fantastiques du roman. La fin du roman présente en effet un dialogue entre un personnage déjà rencontré dans la première branche et Bellovèse, et je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec La Tour sombre, la grande saga du maître King. Surprenant, pour le meilleur.« 

« Janua Vera » de Jean-Philippe Jaworski :

  • Tesrathilde de la croisée des chemins : « Un excellent recueil de nouvelles alternant entre des styles narratifs et des thèmes très divers, le plus souvent empruntés aux légendes ou romans d’aventures, avec quelques références ludiques très nettes et toujours une très bonne maîtrise de l’écrit. »

Happy Moutons !

Un extrait d’Enterrée Vivante ! et des précisions de Christine Luce

ctiation lermina

Christine Luce, collaboratrice des Moutons électriques et du blog : « L’Amicale des Amateurs de Nids à Poussière » cite cet extrait saisissant de Enterrée Vivante ! de Jules Lermina (http://www.moutons-electriques.fr/livre-376) :

 

 


 

« Toute grande ville, si luxueuse, si régulière qu’elle s’affirme, a ses coins de désordre, tant moral qu’architectural. Londres a ses Seven Dials et les taudis de Green Lane et d’Hounsditch, Paris a ses ruelles de la place Maubert, ses cloaques des rues Saint-Denis et Saint-Martin, ses Maubuée et ses Venise.

New-York, quoique ville moins ancienne, a, tout proche de ses plus magnifiques voies, de Broadway, de Madison, d’Union Park et de Wall Street, la rue des affaires, une agglomération, un faubourg intérieur, refuge des gredins, exploiteurs, vagabonds, aigrefins qui pullulent dans toutes les capitales.

Il s’appelle le Bowery.

C’est plutôt une place, en ellipse irrégulière, dans laquelle grouillent tous les spécimens de la malechance humaine, de toutes les nations aussi, évadés des misères d’ailleurs pour venir croupir dans celle d’ici, Américains du Nord, du Sud, décavés des mines de l’Ouest, épaves des entreprises milliardaires retombées au bas-fonds de l’égout, Chinois, métisses, mulâtres, puis une colonie juive, auprès de laquelle celle des environs de Cheapside, à Londres, paraîtrait élégante.

Boutiques crasseuses, bazars puants, tavernes borgnes, hôtels d’allures invraisemblables, Bowery et ses rues adjacentes, Mulberry et Boxler, sont le réceptacle de toutes pourritures, l’alambic de toutes ivrogneries, le fourneau où mijotent les projets les plus criminels.

Là, se blottissent, tranquilles, et à l’abri de la police, les outlaws de tout acabit, depuis le bandit oublié jusqu’au swell, l’escroc, qui sort de son repaire sous un costume acceptable, va faire sa tournée en ville, et selon que la chance l’a ou non favorisé, reste en un hôtel de Broadway ou revient se terrer dans son taudis. »

 

 

Elle rajoute en commentaire :

« Lermina est un as de la description, il maîtrise l’art de camper en quelques lignes un décor plus tangible que ceux en carton-pâte d’un vieux muet.

Une description que Jules Lermina a peut-être empruntée aux photos de Jacob Riis, émigrant danois parvenu à devenir journaliste d’investigation, pour la police, puis s’engageant dans une croisade solitaire, pour réveiller la conscience des New Yorkais. Le livre qu’il finit par réussir à publier en 1880 fut pour beaucoup dans l’attention qu’on accorda enfin aux immigrants qui vivaient là, dans le Lower East Side. Le livre était titré  How the Other Half Lives  : « Comment l’autre moitié vit ». Étonnamment, ce titre est inspiré par un vieux classique français, La Vie de Gargantua et de Pantagruel de notre Rabelais : « la moytié du monde ne sait comment l’autre vit ».

Image lermina

Lermina insiste sur la répulsion classique quand il décrit Bowery la première fois, il va doucement la contourner dans la suite de ce récit paru dans La Vie d’Aventures, en 1907 et permettre aux lecteurs sérieusement touchés par les préjugés de mettre le doigt sur les méfaits de la misère dont ils sont responsables en grande partie. Bon, je me répéterai en disant que ces préjugés resurgissent de plus belle un siècle plus tard comme si le passé n’avait pas déjà administré la leçon. »

Pour commander ce tirage limité, c’est sur le site des Moutons à cette adresse : http://www.moutons-electriques.fr/livre-376

 

Planning de votre week-end #2

16 octobre 2015 :

17 octobre 2015 :

18 octobre 2015 :

24 octobre 2015 :

  • Salon Intergalactiques de Lyon (http://www.intergalactiques.net/), avec Dominique Douay, Mathieu Rivero, Raphaël Colson et Nicolas Le Breton. + Présentation et dédicace

Les livres à rapporter :

salon

  • Véridienne (http://www.moutons-electriques.fr/livre-356) pour Chloé Chevalier
  • Miyazaki cartographie d’un univers (http://www.moutons-electriques.fr/livre-277), Zombies ! (http://www.moutons-electriques.fr/livre-164), Tout le Steampunk ! (http://www.moutons-electriques.fr/livre-306) pour Raphaël Colson
  • Les Âmes envolées (http://www.moutons-electriques.fr/livre-292), Bestiaire Humain (http://www.moutons-electriques.fr/livre-375) et Le Geste de Lyon (http://www.moutons-electriques.fr/livre-173) pour Nicolas Le Breton
  • La Fenêtre de Diane (http://www.moutons-electriques.fr/livre-351), L’Impasse-temps (http://www.moutons-electriques.fr/livre-289), La vie comme une course de chars à voile (http://www.moutons-electriques.fr/livre-330), Car les temps changent (http://www.moutons-electriques.fr/livre-293), Bestiaire Humain (http://www.moutons-electriques.fr/livre-375), pour Dominique Douay
  • Or et Nuit pour Mahtie Rivero (http://www.moutons-electriques.fr/livre-332)