Science-fiction et fantasy s’équilibrent désormais plutôt bien à notre catalogue, et ce n’est pas ce joli mois de mai qui ira nous contredire.
Fasciné par les légendes anciennes, Alex Nikolavitch s’est lancé dans un travail de refondation de la Matière de Bretagne (les légendes arthuriennes), à travers une série de romans indépendants, situés à différentes époques du mythe ; après le roi Uther Pendragon dans Trois coracles cinglaient vers le couchant et le chevalier Lancelot dans L’ancelot avançait en armes, voici le destin de Perceval et un aperçu de la quête du Graal. dans Le Garçon avait grandi en un gast pays. À l’instar des deux précédents, une plongée intimiste dans le personnage, à mi-chemin entre mythe et histoire. Loin de trahir les œuvres originales, Alex Nikolavitch leur rend un vibrant hommage tout en réinventant les personnages, qu’il présente sous un jour nouveau et complexe, soucieux de plonger dans leur psyché et de s’intéresser à leurs émotions, doutes et ambitions. À noter qu’avec la sortie de ce troisième et dernier volet du cycle, nous rééditions les deux autres sous couvertures harmonisées.
Autre fantasy mais radicalement différente, avec L’Épouse de bois de Terri Windling. Un incontournable du réalisme magique et de la fantasy contemporaine, encensé par Jo Walton comme par l’éco-féministe Robin Murray, le terme de « roman culte » trouve tout son sens avec l’unique roman à ce jour de Terri Windling, constamment réédité aux États-Unis et en Grande Bretagne, qui fait ici l’objet de sa quatrième édition en France. Une plongée originale dans l’imaginaire du désert d’Arizona, avec fées-cactus et fées-lapins, à laquelle nous ajoutons une préface inédite de Delia Sherman.
Science-fiction ensuite, avec Les Étoiles solitaires de Roland C. Wagner : douze ans après la disparition de l’auteur, un court roman complètement inédit retrouvé dans ses archives. Le bonheur d’un beau space opera rebelle et idéaliste, par un écrivain généreux qui nous semble occuper une place majeure au sein du paysage de la science-fiction. Au roman, nous avons ajouté une petite sélection de ses meilleures nouvelles.
Et Roland C. Wagner toujours, le mois était obligé où prtoposer une version alternative, complètement différente de la version définitive, de son roman Les Derniers jours de mai. Également issu de ses archives, qu’explore lentement le fanzine Yellow Submarine, cet inédit ne fera l’objet que d’une belle édition bibliophilique, dans le cadre de notre 20e anniversaire : tirage limité !