Trois notes

Une bonne journée, assurément. Reçu hier matin un exemplaire du nouveau tirage du Tim Rey, Les Souffles ne laissent pas de traces. Puis vers midi, reçu un gros carton d’autres exemplaires (les imprimeurs nous font toujours parvenir une poignée d’exemplaires avant de livrer le stock au diffuseur). Et une grosse émotion. Car s’il est toujours extrêmement plaisant de déballer des nouveautés, au sein des trois qui arrivent là en est une qui nous touche très particulièrement, en plein cœur : le premier tome de l’intégrale raisonnée des « œuvres de jeunesse » de Roland C. Wagner. Un énorme travail qui trouve ici un début de concrétisation, en hommage à l’auteur disparu. Ça fait à la fois très plaisir et un peu mal. Bon, et puis tout de même deux autres beaux volumes : la comédie policière d’Arnold Bennett, Le Grand hôtel Babylon, et le deuxième recueil de textes rares de Rosny aîné. Du beau linge pour le joli mois de mai.

Mais flute : il s’avère que notre logiciel de code-barre s’est planté sur deux nouveautés, ajoutant un zéro dans les barres. Gargl. Notre distributeur va devoir coller des codes-barres à la place (et nous les facturer). Zut.

Nous faisions cela deux fois par an, au QG lyonnais : « l’assemblage », c’est le nom consacré, c’est-à-dire mettre en page et boucler un nouveau volume de la revue Fiction. Et maintenant, c’est dans notre nouveau QG que nous allons faire ça, et trois fois par an ! Des sessions à la fois intenses et passionnantes. Avec toujours Jean-Jacques Régnier et André-François Ruaud, mais aussi Julien Bétan désormais — et peut-être une visite de Sylvie Denis cette fois. Assemblage du n°19 la semaine prochaine, et nous commençons déjà à mettre en place les éléments du gabarit.

Avril 2014

Bien sûr, il faut éviter les effets artificiels d’annonce et il ne s’agit pas de trop faire mousser la moindre sortie, mais en matière de « comm » éditoriale, il ne faut pas non plus être trop allusifs/laconiques, trop silencieux… Tout cela pour vous dire que ce mois-ci, nous sommes particulièrement fiers d’annoncer un tout nouvel auteur et la suite du grand retour d’un autre. Une découverte et une redécouverte. Roulements de tambour.

La redécouverte, c’est bien entendu celle de Dominique Douay, cet auteur qui fut l’une des plumes majeures des années 1970-80 en matière de science-fiction et qui, après une douzaine de livres, se fit soudain silencieux. Il revient aujourd’hui sur le devant de la scène, avec le mois dernier la réédition dans la collection de poche Hélios d’un de ses chef-d’œuvre, un roman coup de poing grinçant et captivant, L’Impasse-temps. Et ce mois-ci, toujours en Hélios, nous vous proposons un inédit adapté d’une de ses nouvelles: Car les temps changent, roman non moins puissant, très « dickien » et proprement vertigineux. Et ce n’est pas fini, promis : Douay retravaille actuellement deux de ses anciens romans, il a quelques inédits sous le coude et nous ferons encore d’autres rééditions, en grand format comme en « Hélios ». Un auteur aussi fascinant mérite tous nos efforts !

Une découverte, disions-nous : un tout nouvel auteur, venu de Belgique, Stefan Platteau, déjà un peu connu comme musicien et qui se lance ici dans une prose lyrique et… nous allions écrire « torrentielle », mais l’image ne conviendrait pas à ce roman se déroulant pour moitié à la surface d’un immense et ample fleuve. D’ailleurs, le mot « ample » lui convient sans doute mieux, s’agissant du premier tome d’une trilogie. Recommandé par Ayerdhal, commenté par Justine Niogret et Jean-Philippe Jaworski, voilà un manuscrit qui arrivait avec des lettres de noblesse assez impressionnantes. Et disons-le nettement : il nous semble avec Manesh avoir déniché une nouvelle perle rare, une littérature de fantasy d’une splendide maturité, traversée d’éclats mythiques d’une très grande beauté.

L’orgueil n’est sans doute pas notre péché majeur, mais avouons tout de même que nous sommes plutôt fiers, ces temps-ci : le tirage du premier recueil de J.-H. Rosny aîné a été immédiatement placé en entier (il faut donc se dépêcher d’aller l’acheter en librairie avant épuisement total) et il en a été de même de celui des Souffles ne laissent pas de traces, le polar préhisto de Timothée Rey, dont nous venons donc de faire déjà un deuxième tirage.

On the road again

Les 12 et 13 avril aura lieu l’édition printanière du colossal salon Toulouse Game Show. Côté littérature, les Indés de l’imaginaire seront de nouveau présent sur cette édition, avec en dédicace : Karim Berrouka, Dominique Douay, Mathieu Gaborit, Arthur Morgan et Adrien Tomas. Ce sera à Espaces de Congrès et d’Exposition de Toulouse – Labège.

Retrouvez le programme complet et toutes les infos pratiques sur le site du festival.

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