Eh oui, les Moutons électriques ont dix ans. Et pour fêter une telle date dans notre belle aventure, nous avons au cours de cette année anniversaire réédité trois titres qu’il nous semblait très important de remettre à notre catalogue, et publié en tirage limité un énorme recueil d’un auteur que nous voulions aussi inscrire à notre palmarès. À savoir Minuscules flocons de David Calvo, Le Casino perdu de Michel Pagel, Poupée aux yeux morts de Roland C. Wagner et le recueil Johan Heliot vous présente ses hommages. Des livres marquants, remarquables, comme autant de pierres blanches parmi nos pages. C’est cela aussi, être éditeur : la fidélité à certains textes, et à certaines idées littéraires.

On parle beaucoup des livres numériques, pourtant le marché en France ne semble guère frémir. Les Moutons électriques investissent cependant sur l’avenir (pour un éditeur de SF, nous direz-vous, c’est assez logique), et nous avons déjà publié une trentaine d’ouvrages en format epub. Avec des prix peu élevés, plus ou moins équivalents à ceux du poche, car nous estimons qu’un fichier ne doit être ni trop ni trop peu cher, afin de respecter lecteurs et auteurs. Ce mois-ci nous sortons trois livres numériques, Un éclat de givre d’Estelle Faye (en même temps que la sortie papier), Les Flammes de la nuit de Michel Pagel et Les Derniers jours de mai de Roland C. Wagner (rééditions numériques). Et c’est loin d’être fini : au long de ces prochains mois nous allons sortir Le Casino perdu de Michel Pagel, Poupée aux yeux morts de Roland C. Wagner, Hercule Poirot, une vie de Mauméjean & Ruaud, Lee Winters, shérif de l’étrange de Lon T. Williams, Orages en terre de France de Michel Pagel, Âmes envolées de Nicolas Le Breton (en même temps que le papier), L’Équilibre des paradoxes de Michel Pagel, Le Cœur de la croix de David Camus…

Après notre travail sur le Dico féerique tome 3 (qui paraît aujourd’hui), tout entier consacré aux mythes sylvestres et au légendaire des plantes, nous ne quittons pas l’ombre des forêts : nous corrigeons et mettons en pages actuellement le premier roman de Jacques Baudou, vieil essayiste bien connu qui, à la retraite, a décidé de se mettre au roman. Il s’agit d’un fantastique très littéraire, en hommage tant à Robert Holdstock qu’à Alain-Fournier ou à Daphne Du Maurier, c’est beau, calme, mystérieux, plein de fantômes. Un roman à la fois ambitieux et simple, aux récits enchassés comme dans un conte de Shéhérazade. Son titre est La Lisière de Bohême et ça sortira début octobre, premier titre de la Bibliothèque voltaïque à être mis en vente plutôt dans les rayons « littérature française » (il y en aura au moins un autre l’an prochain). Pour le rendre le plus attractif possible, un travail graphique très important a été fait sur ce volume, traité un peu comme s’il s’agissait d’un volume anglais des années 1950 — couverture toilée, jaquette mat sur papier épais, gardes couleurs, page de titre illustrée, têtes de chapitres, déco sur toutes les pages…

Météo du jour : grand vent et arrivage de stocks.