Juillet 2016

Cette fois, l’été est bien là, avec ses promesses de longues plages de lecture… Et ça tombe bien, tenez : de la lecture, on en a plein pour vous !

Par exemple, savez-vous que nous venons de faire paraître le premier roman d’Alex Nikolavitch, le scénariste et traducteur de BD ? Eschatôn relève à la fois du space opera et de l’imaginaire lovecraftien. Aventures et métaphysique s’y mêlent, avec en toile de fond une très belle réflexion sur le fanatisme religieux et la manière dont il modèle gens et sociétés. Cathédrales volantes, moines-soldats et monstres d’outre-espace : c’est le souffle de la grande aventure !

Aussi paru en juin, Les Cœurs enchaînés de Nicolas Le Breton est quant à lui du pur steampunk. Cette suite et fin du diptyque « Pax Germanica », commencé avec Les Âmes envolées (paru en 2014), suit l’épopée d’un dirigeable dont l’équipage mêle figures historiques et personnages de fiction. Entre roman de piraterie et uchronie, ce cycle se situe dans un monde où l’automobile n’a jamais été inventée et où les Zeppelins de l’Alliance Objective font régner la terreur : frénétique et époustouflant !

Pas lourds dans les bagages ni encombrants sur la plage : nous venons de rééditer en format de poche (sous le label Hélios) plusieurs chefs-d’œuvre méconnus de la SFF anglo-saxonne. Notamment un roman qui obtint le prix Nebula en 1968, excusez du peu : Rite de passage d’Alexin Panshin. Le capitaine Ruaud vient d’en dire « un petit mot de l’éditeur » sur notre blog.

Cette parenthèse estivale est aussi pour nous l’occasion de trier nos fins de stocks. Nous avons considérablement baissé les prix de vente des anciens « Bibliothèque rouge » ; et avons décidé de vous proposer également un « panier » exclusif de six livres à prix cassé + quelques cadeaux, pour le plaisir de la découverte…

Juin 2016

En cette fin de printemps, un prix vient d’être remis qui nous fait particulièrement chaud au cœur : notre graphiste principal, Melchior Ascaride, a obtenu le prix Imaginales 2016 « pour l’identité graphique des Moutons électriques » (bravo !). Après toutes ces années à défendre des couvertures qui sortent de la tradition d’illustration pour aller vers le graphisme, ce prix vient comme une validation de cette approche esthétique qui nous est chère. Et tenez, nos quatre dernières nouveautés portent toutes des couvertures du sieur Ascaride.

Bordée de tentacules, celle du Eschatôn d’Alex Nikolavitch met bien en valeur le fait que le premier roman de ce scénariste et traducteur de BD relève à la fois du space opera et du « lovecraftien ». Aventures et métaphysique s’y mêlent comme il se doit, avec une très belle réflexion sur le fanatisme religieux et la manière dont il modèle gens et sociétés. Cathédrales volantes, moines soldats, fantastique et monstres d’outre-espace : le souffle de la grande aventure !

D’une dominante sépia et hantée de dirigeables, la couverture des Cœurs enchaînés de Nicolas Le Breton dit bien l’appartenance de ce roman au sous-genre du steampunk. Cette suite et fin du diptyque « Pax Germanica », commencé avec Les Âmes Envolées/ (paru en 2014), suit l’épopée d’un dirigeable où l’équipage mêle figures historiques et personnages de fiction. Entre roman de piraterie et uchronie, ce cycle se situe dans un monde où l’automobile n’a jamais été inventée et où les Zeppelins de l’Alliance Objective règnent et terrorisent : frénétique et époustouflant !

Du bleu translucide de la glace, la couverture de L’Épée de l’hiver de Marta Randall est celle d’un roman culte, un  « classique mineur » de la fantasy américaine. Empli de faux semblants et tout en demi teintes, il s’agit d’un très beau huis clos dans une forteresse encerclée par l’hiver. Un roman un peu oublié que nous avions à cœur de faire redécouvrir dans un contexte où la « fantasy dynastique » à la Game of Thrones connaît un immense succès, et ce dans une traduction révisée.

Et puis un ours sur grand fond de neige couvre Shakti, la suite de la série des « Sentiers des Astres » de Stefan Platteau, ô combien attendue et qui fait déjà un démarrage magistral. L’on s’y s’attache à la fois au destin des membres de la gabarre, qui poursuivent leur progression, et au récit d’une vie : dans le premier tome, il s’agissait de l’existence du demi-dieu Manesh ; cette fois, l’auteur commence à nous raconter la vie de la courtisane Shakti. Rarement une plume de fantasy aura été aussi lyrique, profonde et forte.

Mai 2016

Quatre nouveautés : deux fantasy grand format et deux poches, c’est le programme qui nous plaît en ce mois de mai.

Mon premier est très attendu : après le succès de Manesh, la suite de la série des « Sentiers des Astres » de Stefan Platteau, Shakti ! Suite directe de Manesh, Shakti s’attache à la fois au destin des membres de la gabarre, qui poursuivent leur progression, et au récit d’une vie : dans le premier tome, il s’agissait de l’existence du demi-dieu Manesh ; cette fois, l’auteur commence à nous raconter la vie de la courtisane Shakti. Rarement une plume de fantasy aura été aussi lyrique, profonde et forte. (Titre dispo en numérique)

Mon deuxième est une surprise : un roman américain traduit, voilà qui n’arrive pas souvent chez les Moutons électriques, portés sur la création francophone. Mais cette exception vient d’un coup de cœur : L’Épée de l’hiver de Marta Randall (trad. Nathalie Serval) est un roman culte, un  « classique mineur » de la fantasy américaine. Dans un contexte où la « fantasy dynastique » à la Game of Thrones connaît un immense succès, ce formidable huis clos dans une forteresse encerclée par l’hiver devrait se faire remarquer par sa beauté. (Titre dispo en numérique)

Mon troisième est un autre roman culte : Les Magiciens de James E. Gunn (en Hélios). Un génial roman précurseur de la « fantasy urbaine », où les forces de la magie s’introduisent au sein d’une forme de la littérature noire typiquement californienne, qui de Ross Macdonald à Sue Grafton en passant par la série télé Mannix a imposé son mélange de gouaille, d’enquêtes avec détective privé et d’atmosphère urbaine. (Nouvelle traduction)

Mon quatrième est un autre chef-d’œuvre de James E. Gunn : Le Pont sur les étoiles, cosigné avec le vétéran Jack Williamson. Ce roman datant de 1957 est tout simplement le parfait archétype du space opera. Formidablement évocateur, stylistiquement assuré, captivant bien sûr, Le Pont sur les étoiles s’impose comme un concentré du meilleur du genre. Une fable du futur, âpre et lumineuse. (Traduction révisée)

En quatre nouveautés, ce mois-ci, nous couvrons un large spectre des littératures de l’imaginaire et cela, avec quatre romans relativement courts, dont la force tient nettement dans leur propos plutôt que dans leur ampleur.

Allison plane en écoutant de la musique : littéralement ! Désireuse de comprendre, elle se lance à la recherche des fréquentations de son père, musicien mort quand elle était petite, puis part en Angleterre pour rencontrer un journaliste qui semble connaître le phénomène. Puisant dans son goût pour la musique pop des années 90, Laurent Queyssi propose une comédie douce-amère sur l’adolescence, les origines et le passage à l’âge adulte. Un voyage dans le temps tout intérieur, qui fait un bien fou et rend aussi léger que lorsque l’avenir est encore, à nos yeux illimité. (titre également dispo en numérique)

Dur silence de la neige de Christian Léourier est un autre roman court que le nouveau petit format nous permet de proposer enfin. Il n’est pas toujours aisé pour un auteur de se trouver « enfermé » sous une étiquette. Si Christian Léourier est bien connu en littérature jeunesse, dans le domaine pour adultes son nom est synonyme que de science-fiction et pourtant, ce grand auteur a ressenti le besoin de livrer un beau roman de littérature classique, âpre, sombre et prenant. Pour nous, son style se compare réellement au meilleur d’un Jean Giono ou à Un crime de Bernanos, c’est dire s’il s’inscrit bien dans une littérature d’une ruralité puissante — loin des sentiers de la SF mais d’une ambiance fantastique, quoique le surnaturel ne surgisse jamais. (titre également dispo en numérique)

Rite de passage d’Alexei Panshin est la redécouverte d’un roman culte de la SF, prix Nebula 1968. Fillette ordinaire, juste un peu petite pour son âge, Mia habite au Quatrième Niveau, Alfing Quad, avec son père Miles Havero, mathématicien et membre du Conseil du Vaisseau. Son autobiographie est rédigée de manière très convaincante, avec franchise (elle reconnaît dès la première ligne qu’elle a certainement un peu inventé les passages de l’histoire dont elle ne se souvenait pas bien), clarté, et une touche d’humour intelligent. Fine mouche, elle ne manque jamais de nous exposer les tenants et les aboutissants d’un fait — quand c’est à sa portée, du moins. Une autobiographie, mais dans un cadre de science-fiction — celui d’un immense vaisseau spatial, où vit toute une société en vase clos. Un roman majeur, en nouvelle traduction.

Ce qui réunit tous ces titres, c’est à la fois leur format : ils sont courts, alors qu’en littératures de l’imaginaire on favorise souvent les pavés ; et ils sont plutôt « écrits de l’intérieur » (comme disait Cortázar) que « vus de l’extérieur » comme on le pratique le plus souvent en littératures de genres. Notre quatrième roman du mois, lui, est d’une narration plus classique en imaginaire et rejoint des passions souvent abordées dans notre catalogue : l’ère victorienne, Dracula, Jack l’Éventreur, Londres… Dans un thriller aussi puissant qu’original, Je suis le sang, Ludovic Lamarque & Pierre Portrait font se croiser deux mythes criminels, deux intrigues : celle, réelle restée jusqu’à ce jour mystérieuse, et l’autre, romanesque, dont ils révèlent les ressorts cachés… (titre également dispo en numérique)