Mars 2022

Mauvais garçons et justiciers hardis se croisent dans notre programme de ce mois : surineur, médecin de la peste, tueur archétypal et catcheur masqué, ça bouge !

Mauvaise donne est la première incursion de maître Jaworski en terre de Ciudalia : c’est dans ce court roman qu’il créa cette crapule de Benvenuto. Un texte fondateur, cette fois réinventé par le talent graphique d’une bédéaste renommée, Laureline Mattiussi. Et tant qu’à faire, nous réinventons aussi notre collection, la « Bibliothèque dessinée », en la passant en grand format cartonné, avec dos rond et encre gonflante sur la couverture. Rien n’est trop beau pour Benvenuto !

Pour sa part, Lazaret 44 de Julien Heylbroeck nous projette dans l’univers déliquescent de Karkasstad, la ville érigée dans la carcasse putréfiée d’un extraterrestre géant. Au centre de cette métropole moribonde, entre les fumerolles méphitiques et les grondements prolétaires, Knaagdier, à la fois détective et médecin de la peste, enquête sur une étrange maladie qui ronge la chair des habitants de cette cité-tombeau. Révolution et planet opera !

Du même auteur, en poche Hélios nous reprenons deux romans n’ayant jamais été exploités en librairie : El Hiro del Hierofante, justicier masqué presque malgré lui, lutte contre le crime et les créatures mythologiques qui surgissent dans les nuits mexicaines. Une fantasy urbaine vraiment originale, qui rend dans un vibrant hommage au cinéma bis et aux icônes populaires.

Enfin, nous travaillons toujours sur le grand auteur Roland C. Wagner, qui nous a quitté il y a bientôt 10 ans. Avec Les Derniers jours de mai nous retrouvons un jalon crucial de son œuvre, prologue du cycle des « Futurs Mystères de Paris ». Un roman fascinant et fort, auquel notre travail sur les archives de l’auteur nous a permis d’ajouter plusieurs chapitres inédits. En parlant d’archives, le n°141 du fanzine Yellow Submarine se penche sur les archives inédites de Roland C. Wagner, avec la publication de tout le matériau survivant d’un cycle de jeunesse, Hellstadt. Un travail patrimonial inédit sur un grand auteur de SF. La souscription est lancée ! Et en librairie, demandez la plaquette Fragments du Livre de la mer, spécialement offerte pour l’achat de deux titres de Wagner.

Février 2022

Crise du papier, crise de l’encre, crise du carton, crise des transporteurs, pandémie toujours en cours… Plus qu’une solution radicale : lire, lire beaucoup !

Par exemple un très beau livre, il n’y a rien de meilleur pour le moral : Le Prisonnier de la planète Mars de Gustave Le Rouge. Ce chef-d’œuvre de l’imaginaire martien vient de paraître dans une édition de luxe regroupant les deux pans de ce merveilleux diptyque rouge, dans leurs versions intégrales et revues à l’époque par l’auteur, le tout agrémenté de nombreuses gravures d’origine. Sous couverture rigide, dos semi-toilé marqué à chaud, vernis et tout en impression rouge, nous remettons cette pierre angulaire de la science-fiction dans l’écrin qu’elle mérite, une réédition de prestige que même Télérama salue  !

Salué aussi, et ô combien par beaucoup de libraires, voici venir un nouveau roman d’Alex Nikolavitch s’inscrivant dans la veine arthurienne : L’ancelot avançait en armes. Le destin poignant dans la Grande-Bretagne du roi Arthur, sur les ruines de l’Empire romain. Consultez l’onglet « revue de presse » de la fiche de cet ouvrage et vous verrez combien c’est un texte de toute beauté.

Salué encore : le premier roman de Jeanne Mariem Corrèze, Le Chant des cavalièresest parvenu à rencontrer un large public en dépit du contexte pandémique, nous lui avons donné deux tirages et le voici qui ressort en format poche sous le label Hélios. Arthurienne aussi à sa manière, féministe surtout, une grande fantasy lyrique et captivante, la belle révélation d’une nouvelle voix.

Et puis maître Jean-Philippe Jaworski, l’auteur best-seller de la fantasy française, nous revient avec Les Miscellanées, un gros recueil de textes rares sous présentation luxueuse (cartonnée, gardes couleurs). Pour le plaisir des connaisseurs, cinq nouvelles non réunies jusqu’à présent  ; une pièce de théâtre inédite  ; six articles  ; et deux entretiens exclusifs. À mettre dans votre bibliothèque à côté de l’édition du Sentiment du fer dans la même présentation.

Janvier 2022

En ce mois de janvier, les Moutons électriques ont à cœur de rendre hommage à un courant particulier et fondateur de la science-fiction, courant que Boris Vian appela jadis la « savanture ». Cette rétrofiction toute francophone, à la fois littéraire et populaire, mêlait adroitement un émerveillement pour la science, annonciatrice de futurs radieux, et un amour pour la grande aventure.

Voici donc Le Prisonnier de la planète Mars de Gustave Le Rouge, chef-d’œuvre de l’imaginaire martien, dans une édition de luxe regroupant les deux pans de ce merveilleux diptyque rouge, dans leurs versions intégrales et revues (à l’époque, certes) par l’auteur, le tout agrémenté de nombreuses gravures d’époque. Sous couverture rigide, dos semi-toilé marqué à chaud, vernis et tout en impression rouge, nous remettons cette pierre angulaire de la science-fiction dans un écrin qu’elle mérite.

La Cité des ténèbres de Léon Groc (en poche Hélios) lui emboîte le pas, sorte de roman-somme de la savanture dans lequel une expédition souterraine découvrira, sous la Méditerranée, de bien curieuses grottes. Géologie impossible, dinosaures, lacs géants et civilisations perdues, rien n’est oublié pour vous faire connaître le frisson de l’aventure. À noter qu’il s’agit quand même du 200e numéro de la collection, et qu’il inaugure une refonte complète de la maquette !

Enfin, le dernier, et non le moindre, de notre trio de parutions savanturières : L’Équilibre des paradoxes de Michel Pagel. Indisponible depuis trop longtemps, ce roman – pour certains, le meilleur de l’auteur –, rejaillit enfin des abîmes du temps ; un rebondissement de circonstance pour ce récit de voyage et de paradoxes temporels. Comme les Français le font parfois dans un accès de frénésie créatrice, Michel Pagel réunit dans la France de la Belle Époque des extraterrestres, des cyborgs, des Huns, des doubles, au milieu d’un chaos temporel et spatial qui prend la forme d’une enquête. Nous sommes à la fois fiers et heureux de republier ce roman pour lequel, s’il fallait un ultime argument pour vous convaincre, Michel Pagel a reçu le prix Rosny aîné et le prix Julia Verlanger, excusez du peu.

Et puis c’est l’occasion, forcément, de remettre en avant le beau-livre Merveilleux scientifique d’un grand spécialiste de la savanture, le collectionneur Jean-Luc Boutel, Le plein de belles images, rares et sélectionnées avec amour, pour un prix modique.

Décembre 2021

Tumultueuse fin d’année, entre pénuries de papier et de carton, problèmes de transporteurs, distributeur débordé et virus de retour encore… Comment trouver un peu de repos et de réconfort au sein de tout cela ? Avec de bons et beaux livres, bien entendu…

Avec notamment deux tirages limités, longuement peaufinés avec zèle et passion. Des nouvelles du Tibbar est un recueil que l’on peut qualifier de « culte  » : une plongée dans l’univers des contes de fée qui aurait continué à évoluer en parallèle du nôtre, dans une série de nouvelles de Timothée Rey à la fois drôles, prenantes et percutantes. Un livre inoubliable que nous avons tâché d’honorer, et c’est le cas dans un grand format relié, dos rond, semi-toilé, entièrement illustré par l’artiste féerique Patrick Larme, un vieux camarade de route des Moutons électriques. De belles retrouvailles, et un ouvrage dont nous sommes sacrément fiers  !

Le Sentiment du fer de Jean-Philippe Jaworski est un recueil paru uniquement en poche Hélios : l’envie nous a pris, à réception d’une préface inédite de l’auteur, de lui offrir un nouvel écrin. Petit format, relié, gardes couleur… Une fois ce joli livre-objet en mains, ses qualités ne vous échapperont pas tant sa présentation est élégante. Nous réitérerons l’idée en février avec une édition augmentée des Miscellanées de Jean-Philippe Jaworski, afin d’enjoliver encore et toujours davantage vos bibliothèques. L’ouvrage est limité à 2000 exemplaires et nous savons qu’avec un tel auteur il s’épuisera vite, d’autant que c’est un livre un peu méconnu de cet écrivain best-seller. Et bien entendu, l’événement Rois du monde luxe, ce splendide pavé vert, vous attend en librairie.

Dans Forêts  ! c’est tout le mystère sylvestre que nous explorons : de Brocéliande à l’Amazonie, des forêts russes à celles des contes de fées, en passant par le Marsupilami, les bois sacrés de la Grèce antique ou la sylve nippone chère à Miyazaki, voici le panorama d’un imaginaire qui ne cesse de fasciner nos cultures : derrière chaque arbre se cache une forêt, entité immense et hermétique, désirable ou redoutée, qui abrite à son tour les créatures les plus secrètes ou les plus extraordinaires de l’imagination humaine.

Beau, grand et tout en couleur : voici l’impressionnant Pulps  ! de Francis Saint-Martin, célébration de la riche histoire de cette incroyable littérature populaire américaine qui vit naître les pierres angulaires de l’imaginaire contemporain (Lovecraft, Howard et bien d’autres). Du Shadow (modèle de Batman) à Doc Savage (inspiration de Superman) en passant par Tarzan, Conan, Zorro et toute l’imagerie de la science-fiction, les revues populaires américaines « pulps  » des années 30 initièrent une singulière culture qui irrigue encore notre imaginaire.

Et pendant que nous parlons de pulps : nos partenaires du Rayon vert viennent de coéditer avec la petite maison Koikalit les traductions de deux textes de pulps inédits en français : Le Fantôme gris  de Muriel A. Pollexfen (traduit par Sophie Buget) et L’Horreur qui chuchotait  de Culpeper Chunn & Laurie McClintock (traduit par Michel Pagel). Deux nouvelles intrigantes et réjouissantes, à découvrir. Le catalogue de Koikalit rejoint peu à peu notre site, il est bourré à craquer de curiosités et d’excellents textes, dans de petits volumes rares.