Sortant peu à peu de l’assommoir estivalo-caniculaire et rêvant de pluie, le monde du livre se prépare à sa rentrée, avec pour les Moutons électriques deux nouveautés… plus les exclusivités produites par nos partenaires Koikalit et Rayon vert !

Qui dit rentrée, dit… la « Rentrée de la fantasy » ! Et pour fêter cela, nous publions une brique monumentale et remarquable de la romancière toulousaine Élisabeth Ebory, La Famille de l’Hiver et le Roi-fée. En ces temps où une adaptation du Sandman de Neil Gaiman fait énormément pour placer dans l’œil du public les univers croisés de la fantasy urbaine et de la féerie, c’est exactement l’ambiance de ce roman. Vu par les yeux de deux jeunes gens de la Belle Époque, se découvre un royaume de Faërie en conflit. Vérités et blessures du merveilleux. Élisabeth Ebory atteint ici la maturité de son écriture, dans un roman ample et lyrique, très personnel dans le propos. Son ambiance emprunte à la fois à l’espionnage et aux grands mythes féeriques.

Notre rentrée est aussi marquée par une nouveauté de Nicolas Texier, le roman graphique Fumée, avec le sieur Melchior Ascaride aux manettes graphiques, dans notre belle « Bibliothèque Dessinée » grand format, en bleu et noir. Fumée, c’est un peu Maigret chez les fées, dans des ambiances de polar années 1950 à la Simenon ou Léo Malet. Nicolas Texier revient ainsi sur les territoires de la fantasy urbaine, pour la dérive d’un petit inspecteur à la recherche de la « fée des clopes » , Nicotine, sur fond de traumatisme de la guerre d’Algérie.

Monsieur Bodichiev est un détective privé, dans un univers d’uchronie. Chose unique dans la SF française, il s’agit d’une série prévue en une dizaine de volumes, et le sixième vient juste d’arriver : Les Trois cœurs, par Olav Koulikov. Il s’agit cette fois d’un roman, où suivre un vieux Bodichiev au bord de la retraite venu rendre visite à Lyon à son ancien adjoint et son épouse, le trio dénouant les fils d’un mystère et de quelques meurtres. Polar, steampunk et complot : un tiercé gagnant pour une œuvre attachante et singulière.

Les Bodichiev paraissent chez notre partenaire Koikalit, qui a aussi repris une partie du label Rayon vert pour de jolies réalisations dans la littérature populaire : ainsi d’une série de Gustave Le Rouge qui viennent de paraître. Et tout d’abord, l’événement : chef-d’œuvre absolu du roman feuilleton, roman fleuve mythique encensé des surréalistes et d’auteurs aussi différents et prestigieux que Verlaine ou Cendrars, Le Mystérieux docteur Cornélius n’a jamais perdu de son charme ni de son pouvoir envoûtant. Il est proposé ici en un lot de trois gros volumes. Et puis aussi : La Rue hantée, l’un des brefs romans écrits par Gustave Le Rouge après son triomphal Mystérieux docteur Cornélius. D’abord publié en 1914 puis réédité en 1931 en collection Hebdo-Romans (sous le pseudonyme de Hubert Grandmesnil), ce texte évidemment mineur est néanmoins un « vrai » Le Rouge : mystère, romance et noirceur, avec en toile de fond une critique assumée du système capitaliste nord-américain.

Le plein de belles nouveautés pour cet été, du massif, et la suite de notre petite braderie estivale, avec encore quelques titres en fin de stocks retrouvés à la faveur de notre récent et éreintant déménagement !

Belles et de poids, nos nouveautés, donc : nous reprenons la saga complète du Demi-Loup par Chloé Chevalier, soit 4 romans et 1 recueil de nouvelles, en deux énoooormes omnibus. Deux fois 900 pages, ça devrait bien vous caler pour vos lectures estivales ! Récits du Demi-Loup intégrale volume 1 et volume 2, c’est l’édition ultime (en textes revus par l’autrice) d’une série de fantasy qui fut la plus amplement saluée de tout notre catalogue par les blogs.

Radicalement différent mais un autre très beau pavé : Deux vertiges de Dominique Douay constitue un « best of » de ce grand auteur français de science-fiction, une voix incontournable de notre imaginaire, qui tient de P. K. Dick, de Jim Ballard et du surréalisme. Réunissant 2 romans et 5 nouvelles, plus un long entretien inédit, nous avons voulu un volume le plus attirant possible : physiquement, une petite brique verte et argent, épaisse de près de 5 centimètres, avec gardes couleur, vraiment un livre-objet très soigné, un ovni remarquable en librairie. Laissez-vous séduire par ce titre d’exception.

Patrimoine encore : le traducteur Léo Dhayer nous a proposé une version intégrale et entièrement retraduite de l’un des chefs-d’œuvre de la science-fiction britannique : Créateur d’étoiles d’Olaf Stapledon. Il n’a pas fallu qu’il insiste beaucoup pour nous convaincre : inscrire un tel classique à notre catalogue ne pouvait que nous plaire, Olaf Stapledon (1886-1950) étant un repère essentiel du genre, qui fut extrêmement influent.