Une première chronique de Génériques !, sur le blog Parlement des rêves.
Archives par mot-clé : génériques
Génériques
« Dites-moi ce que vous voulez dire, à qui vous voulez le dire et pourquoi vous voulez le dire. » Saul Bass, concepteur de générique.
Vous êtes-vous déjà demandé qui pense les génériques de vos fictions télévisées ? Qui se charge de la délicate opération de choisir les quelques dizaines de plans signifiants qui vont constituer le générique et donc, du même coup, représenter les centaines de milliers d’autres que compte une fiction de plus de 80 heures ? Quelle importance y tient la musique ou bien encore le titre de l’œuvre ? Y-a-t-il un message derrière la hiérarchie des crédits affichés à l’écran ? À force de rétrécir, les génériques vont-ils disparaître ? Quelles sont les grandes familles de génériques ?
Au fil des décennies qui constituent la courte, mais déjà riche, histoire du medium télévisé, les génériques n’ont cessé de prendre de l’importance. Narratifs ou informatifs , œuvres à part entière ou habile remontage, les génériques sont des objets médiatiques qui collent à l’air du temps. Courts, percutants, surprenants, ils sont des matrices inconscientes de ce qu’est devenu, pour une part très importante, le monde audiovisuel aujourd’hui.
Génériques ! d’Éric Vérat propose une lecture historique, esthétique mais aussi industrielle de ces petits films si fascinants dont chacun de nous possède au moins un exemple en tête. L’ouvrage contient également une préface de Rob Long (Conversations avec mon agent) et un entretien avec Karen Thorson, la conceptrice des génériques de The Wire et de Treme. (ISBN 978-2-36183-056-4)
Février 2012
Alors qu’un peu partout l’on nous promet des lendemains qui déchantent, un titre devrait raviver un peu de ce « sense of wonder » qui manque tant à nos existences. Il s’agit de Rétro-futur !, une étude minutieuse du courant esthétique rétro-futuriste qui depuis les années 1980 infuse la culture populaire, notamment nord-américaine. Sous la plume de Raphaël Colson et de ses huit collaborateurs, à travers une iconographie abondante, trois portfolios, et des entretiens avec David Alvarez, Cédric Ferrand, Serge Lehman, François Schuiten et Sam Van Olffen, c’est une véritable histoire des avenirs rêvés que nous vous invitons à découvrir. Car mettre en scène des fictions uchroniques, qu’elles soient littéraires, cinématographiques, graphiques ou numériques ne relève pas d’une simple nostalgie mais mobilise et fait se confronter des pans entiers de notre imaginaire, national ou global.
L’autre nouveauté de ce mois de février se propose quant à elle d’explorer l’univers des séries télé sous un angle pour le moins original, celui de leurs Génériques !. Spécialiste de la question, Éric Vérat propose une lecture historique, esthétique mais aussi industrielle de ces séquences incontournables, dont nous avons tous en mémoire des exemples. Les enjeux de ces petits films sont multiples et cette étude passionnée et stimulante plonge au cœur de la machine de production sérielle, levant le voile sur des aspects techniques et artistiques insoupçonnés.
Enfin, puisque la saison est aux soldes, notez que les exemplaires restants de notre calendrier 2012 (agrémentés de 11 illustrations et d’une nouvelle inédite de Timothée Rey) voient leur prix baisser de 15 à 9 euros. Une occasion d’offrir ou de s’offrir une année de moutons, créatures dont l’entretien est bien moins exigent que celui des dragons.
Bonnes lectures.
En vla du colis en vla
Ce matin, alors que Raphaël Colson et André-François Ruaud travaillaient sur les ultimes corrections de Rétro-futur !, un transporteur vint nous apporter un petite palette de bouquins. Il y avait là les stocks lyonnais du Steve Ditko de Tristan Lapoussière, comme prévu ; mais aussi, ceux de Génériques ! d’Éric Vérat, avec beaucoup d’avance puisque ce petit ouvrage ne sera livré qu’en fin de mois à notre distributeur, pour une sortie courant février. La raison de cette arrivée si tôt est à trouver dans le fait que l’imprimeur avait été obligé de s’y prendre très en amont, du fait de l’utilisation pour ce livre de quatre papiers différents (carte de la couverture, couché des 4 premières pages, bouffant blanc du texte et très beau papier ivoire du cahier final).