Oh, vous avez vu ? Notre site a pris un petit coup de jeune, depuis quelques semaines, avec une nouvelle version en ligne, à l’ergonomie revue… Tout n’y est pas encore terminé, mais le principal est déjà en place.
Comment, vous ne le saviez pas ? Eh bien si : le mois d’octobre a été officiellement déclaré « mois Darvel », c’est nous qui le disons ! Un mois Darvel, Robert Darvel, qui se fête avec rien moins que deux nouveautés de cet auteur à suivre de très près : tout d’abord, un deuxième tome de ses nouvelles enquêtes de Harry Dickson, le grand détective de l’étrange. Harry Dickson est un double apocryphe de Sherlock Holmes. Ses aventures, parues dans toute l’Europe en fascicules jusqu’en 1938, relèvent plus du fantastique que celles vécues par son modèle. Les ambiances sont fantasmagoriques, le « Crime » très inventif, le « rationnel » élégamment bousculé. Un recueil de 5 nouvelles, dont l’une écrite avec en collaboration avec Brice Tarvel.
Mais le morceau de choix de ce « mois Darvel », c’est la parution de son premier roman grand format, L’Homme qui traversa la Terre. Continuateur des enquêtes fantastiques d’Harry Dickson, Robert Darvel met sa passion pour la fiction populaire au service d’une percutante intrigue à la Jules Verne, un grand roman d’aventures souterraines, de complot et de vengeance. Alors qu’en général le steampunk est un genre à la fois frénétique et sombre (c’est par exemple le cas du dyptique « Pax Germanica » de Nicolas Le Breton), ici Robert Darvel lui donne une lumière nouvelle, une chaleur romantique et tout le mordant des meilleurs romans-feuilleton, dans un rythme bien actuel sous le style volontairement désuet. Contrairement aussi à beaucoup de romans de steampunk, celui-ci ne se lit pas juste comme un hommage : c’est un pur roman d’aventures, destiné à être apprécié au premier degré, avec jubilation, jusqu’à l’étourdissement du paysage souterrain final.
Déjà bien salué par les chroniqueurs, notre autre événement est Conte de la plaine et des bois, le très attendu deuxième roman de Jean-Claude Marguerite. L’auteur avait fait sensation en 2010 avec un best-seller de poids, l’énorme Vaisseau ardent. Il revient dans un format bien plus bref, pour un périple à la frontière du merveilleux. Le décor de ce roman relève du « nature writing », une errance superbe où les protagonistes dorment dans une maison hantée, suivent des biches, se partagent une dernière noisette… mais le propos appartient pour sa part au fantastique onirique. Un texte court, servi par une langue splendide, charnue, poétique, lyrique : aussi superbe que prenant.
Consciences virtuelles était le dernier roman d’Ayerdhal qui demeurait indisponible. Prévue avec l’auteur avant sa disparition, cette nouvelle édition de ce thriller SF devenu introuvable a été un peu révisée. Comme toujours avec l’auteur, le propos est politique, engagé, exprimé dans cette langue claire et faussement simple qui lui a permis de passer au statut d’auteur très grand public, best-seller sur une partie de ses titres. Une puissance narrative tout entière présente dans ce court roman, qui vient enrichir le catalogue d’Hélios, le nouveau label poche des imaginaires.
Et sur le front du livre numérique, nous continuons ce mois-ci la sortie numérique de la série « Comédie inhumaine » de Michel Pagel, que vous avions rééditée en tirage papier de luxe. Ces romans fantastiques magistraux n’avaient jamais été proposés en numérique. Tremblez : les huit volumes sont maintenant disponibles !