Zigomar

C’était il y a trois ans et quelques : un mail arrive dans la boîte générale, où une personne inconnue nous suggère de faire une réédition de « Zigomar », le personnage autrefois si célèbre et aujourd’hui tombé dans l’oubli de Léon Sazie. Un anti-héros si populaire que son nom était passé dans le vocabulaire ! Tout de suite, cette idée m’attira. Fan des Habits noirs, de Rocambole, de Lupin et de Fantômas, j’avais de longue date eu envie de lire ce fameux Zigomar, sans jamais en trouver le moindre fascicule. Au monsieur qui nous faisait cette proposition, un certain Denis Balzan, je demandais donc de pouvoir lire au préalable un peu de ces textes. Denis ne me répond pas tout de suite, finalement me fait parvenir l’équivalent du premier fascicule, et je suis séduit : je lui donne mon accord pour qu’il poursuive. Mais tout de même, sous réserve que tout cela nous plaise. Denis travaille donc plus d’une année, lentement, à son rythme, sur la restauration patiente des textes, sur la base de scans des premiers fascicules : il faut remonter les lignes, supprimer les points de suspension qui surabondent, essayer de repérer toutes les fautes d’orthographe, très nombreuses aussi, tout remettre au propre… Il nous envoie enfin un long fichier, Julien Bétan et moi-même le lisons, trouvons ça excellent — mais pourrions-nous savoir où va l’histoire, tout de même, SVP ? Et Denis de nous compiler un long résumé de la série. Cette fois c’est bon : feu vert complet, je lui signe son contrat et le lui paye d’avance, vu le temps déjà passé sur Zigomar. Et la restauration reprend, toujours lente, jusqu’à ce qu’après trois années de « zigomarisation », Denis Balzan nous livre ce qui était prévu. Plus long que nous le pensions : qu’à cela tienne, nous ferons deux volumes, coup sur coup ! Et donc, en janvier et février 2016, soudain : z’à la vie, z’à la mort ! Et les premières chroniques, les premiers avis de lecture, sont formidablement positifs, enthousiastes : c’est que c’est vraiment du nec-plus-ultra de roman-feuilleton, Zigomar !

Kallocaïne

Ce n’est pas un « mot de l’éditeur », mais cette fois un « mot du traducteur » : Leo Dhayer raconte sa relation avec la dystopie de Karin Boye et comment il en est venu à apprendre le suédois pour pouvoir la traduire : http://laurentqueyssi.fr/…/genese-kallocaine-de-karin-boye…/

 » En définitive, la genèse de ce projet se résume à peu de choses. Pourquoi retraduire Kallocaïne ? Pour donner à ce roman cruel et prophétique la chance d’être lu au XXIe siècle comme l’un des jalons essentiels de la dystopie, injustement méconnu, qu’il demeure. Et pourquoi le lire ? Pour la bonne et simple raison que c’est un putain de chef-d’œuvre, le genre de livre qui vous happe, qui subtilement vous change, et qui ne vous lâche plus. »

Techno faerie

À partir de ce mois-ci, nous allons tâcher de vous livrer régulièrement des « mots de l’éditeur » sur nos nouveautés, juste un petit texte à chaque fois afin de vous expliquer, de manière très personnelle, comme en confidence, l’origine d’un livre…

Bien souvent, un livre met longtemps à mûrir. Mais je ne suis pas certain que les lecteurs réalisent à quel point cela peut être long : Techno faerie de Sara Doke est sans doute l’un de ceux qui, chez les Moutons électriques, auront tout de même pris le plus de temps. Car la toute première fois que j’ai lu un fragment que ce qui allait devenir Techno faerie, ce devait être en 2001 ou 2002. Alors que je séjournais chez Sara, à Bruxelles, je l’entretins d’un projet d’anthologie de fantasy que j’avais alors, sur les rapports de la nature et de la magie. Je n’étais pas plus tôt rentré chez moi que Sara m’envoyait une sienne nouvelle, qui correspondait bien à un tel contexte. Pourtant, je la lui refusai, car il me sembla que ce texte n’était pas abouti, il semblait s’agir d’un morceau de roman plutôt que d’une nouvelle indépendante. L’anthologie Magie verte n’eut donc pas Sara à son sommaire, mais au fil des années l’autrice continua à me parler, de temps en temps, de l’univers qu’elle portait en elle : notre monde, notre société, mais où les fées seraient revenues et auraient intégré l’univers technologique à leur manière. Et puis un jour, le tout nouveau chef de fab des Moutons électriques me montra une sorte de livre-coffret, superbe, et j’eus l’illumination : voilà ce qu’il fallait, comme forme, afin de concrétiser le projet de Sara ! C’était en 2011, dans ces eaux-là. Sara n’était pas encore fin prête, mais elle se replongea dans son travail, dans son univers. Entre-temps,  la situation industrielle évoluait, certains coûts augmentaient terriblement, d’autres s’effondraient, le livre-coffret un temps envisagé n’était plus possible, mais en revanche j’avais toujours l’envie de publier ce fameux Techno faerie. Le projet fut donc encore remodelé, la couverture initialement commandée se retrouva en première page, des tas d’illustrations arrivèrent peu à peu, un petit texte prévu en 4e de couverture passa en ouverture… Et voilà, enfin, la parution en janvier 2016.

9782361832339COUV

Programme de vos weekends de novembre :

Programme de vos weekends :

Nos auteurs (et même notre grand chef !) vadrouillent à travers le territoire, leurs manuscrits en main, la plume calée derrière l’oreille, prêts à dédicacer leurs opus. Venez en profiter :

13 novembre 2015
Médiathèque d’Andouillé Mayenne, à 19h
Conférence d’André-François Ruaud (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-1) sur les histoires croisées de la SF et de la fantasy.

Tandis qu’à Paris, conférence de Melchior Ascaride et Jérôme Vincent, qui parleront de nos maisons d’édition chez Gibert Joseph, 26 Bd St-Michel dans le 6e. Et le lendemain, le 14, Chloé Chevalier sera chez Gibert Joseph BD Saint-Michel : table ronde sur les femmes dans l’imaginaire + signature, à 16h30.

14 et 15 novembre 2015
Salon Fantasy en Beaujolais : http://salon-fantasy.over-blog.com/
Signatures de Étienne Barillier, Raphaël Colson (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-23) et Nicolas Le Breton (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-16),.

21 – 22 novembre 2015
Salon du livre de Colmar : http://www.salon-du-livre-colmar.com/
Signature de Johan Heliot (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-24) et Estelle Faye (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-586)

28 novembre 2015
Les Rencontres de l’imaginaire à Sèvres : https://www.facebook.com/rencontresdelimaginaire.sevres
– Chloé Chevalier (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-780)
– Xavier Mauméjean (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-31)
– André-François Ruaud (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-1)
– Christine Luce (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-435)
– Mathieu Rivero (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-766)
– Jean-Philippe Jaworski (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-156)
– Julien Bétan (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-186)
– Estelle Faye (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-586)
– Dominique Douay (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-319)

Le Toulouse Game Show : http://www.toulouse-game-show.fr/
– Stefan Platteau (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-714)
– Amandine Labarre (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-212)
– Etienne Barillier (http://www.moutons-electriques.fr/auteur-120)

#salon #dédicace