Juillet 2013

D’ordinaire, le mois de juillet ne voit aucune nouveauté arriver dans nos locaux, mais cette année… Un de nos imprimeurs ayant pris de l’avance, le nouveau roman de Jean-Philippe Jaworski, le très attendu Même pas mort, vient juste d’arriver dans nos stocks, pour une mise en vente en librairies vers le 20 août. Une d’autant plus bonne nouvelle que beaucoup de lecteurs avaient demandé à pouvoir le pré-commander : eh bien, le voici, allez-y : il arrive ! Premier tome d’une trilogie de fantasy celtique, ce roman est encore plus remarquable, encore plus diaboliquement maîtrisé que les œuvres précédentes de l’auteur (et ce n’est pas peu dire).

L’été est donc là, et nous avions envie d’évoquer des publications d’éditeurs « tiers » : car savez-vous que notre site propose à la vente la production de quelques micro-éditeurs amis, ainsi que quelques auto-éditions d’auteurs ? En les listant, nous essayons de les aider, de donner un coup de pouce à des livres rares et précieux. Nous-mêmes savons bien combien il est délicat de trouver un public pour des livres aussi spécialisés que, par exemple, le numéro des Trente ans du fanzine Yellow Submarine. Malgré un sommaire prestigieux, cette luxueuse revue de science-fiction a toujours besoin de trouver de nouveaux lecteurs, afin de poursuivre sa route.

Ces éditeurs tiers, c’est par exemple le passionné et ô combien précieux travail patrimonial effectué par Jean-Daniel Brèque sous le label e-Baskerville, des éditions numériques de romans et nouvelles victoriens, dans les domaines policiers et fantastiques. Ainsi par exemple, Le Loup solitaire de Louis-Joseph Vance, premier tome d’une très attachante série d’aventures suivant la carrière d’un gentleman-cambrioleur. Traduits ou révisés avec amour, tous ces textes sont de véritables trésors.

Fantastique encore, avec nos amis de la Clef d’Argent, qui proposent de beaux petits livres — romans, nouvelles, essais — dont l’univers lovecraftien constitue l’un des angles favoris. Ainsi ont-ils publié une réjouissante fiction de Neil Gaiman, Moi, Cthulhu, hautement recommandée. Mais il faudrait tout citer : les livres des éditions du Somnium. Les bandes dessinées de David De Thuin. Le premier Laurent Queyssi, en numérique. Le récent recueil de souvenirs et de voyages auto-édité par le capitaine Ruaud, Fragments… Fouillez un peu, soyez curieux : vous trouverez des bijoux.

Juin 2013

Ce n’est pas tous les jours que l’on crée une nouvelle collection, alors permettez que ce mois-ci nous vous présentions un peu plus en détails le Rayon vert. Nouvellement lancée par les Moutons électriques, il s’agit d’une collection de redécouverte d’œuvres oubliées ou méconnues de la littérature populaire, tous genres confondus : policier, anticipation, aventure, historique, etc.

Paru en mai, notre premier titre, L’Inconnu de Belleville, était signé par Pierre Zaccone : un écrivain aujourd’hui bien oublié, mais qui fut à l’instar de Gaboriau, son contemporain, l’un des grands noms du feuilleton populaire. Toute la verve et les rebondissements macabres du polar naissant s’épanouissent ici, dans un roman dont l’intérêt est loin d’être seulement documentaire : notre Rayon vert publiera uniquement des textes appréciables (aussi) au premier degré, bien sûr. Et Zaccone était un sacré raconteur !

Notre deuxième titre, Les Chasseurs d’hommes de René Thévenin, est un recueil de trois romans d’anticipation, choisis par Serge Lehman et postfacés par Jean-Luc Buard. Depuis les terreurs et mystères qui se terrent au plus profond des jungles, jusqu’aux glaciers qui enserrent la dernière des villes humaines, cette grande plume comparable à Rosny aîné influença en particulier Jacobs et Hergé -— c’est saisissant.

Enfin, notre troisième titre est Le Prisonnier de Zenda – la trilogie. Chef-d’œoeuvre d’Anthony Hope, le Prisonnier de Zenda a plusieurs fois été adapté au cinéma et demeure un indépassable sommet du récit de cape et d’épée. On sait moins qu’il en existe deux autres volumes, le roman Rupert de Hentzau et le recueil Le Coeœur de la princesse Osra (le second est traduit ici pour la toute première fois). Alliant suspense, humour et romantisme, le tout constitue une lecture jubilatoire et mémorable, un véritable classique. Et comme nous n’avons pas voulu lésiner sur notre plaisir, le Thévenin comme le Hope sont deux énormes pavés, des livres épais de près de 5 cm, pour un maximum de lecture jubilatoire !

Ce mois de juin est également le moment de revenir sur notre plus gros succès de ces derniers mois : Porcelaine d’Estelle Faye, à l’occasion du prix Imaginales qui vient d’en récompenser l’illustration de couverture. L’art délicat d’Amandine Labarre méritait bien cet honneur, qui orne un roman particulièrement remarqué.

Mai 2013

Tenter d’arracher le lecteur aux petits soucis quotidiens, aux préoccupations constantes qu’entraîne toujours la vie moderne… Lui ouvrir toutes grandes les fenêtres sur la magie de l’aventure, les champs immenses du romanesque… L’entraîner loin de sa routine, de son labeur de tous les jours, pour lui faire vivre en des décors divers — étonnants, curieux, étranges… des péripéties captivantes… Le promener en guide disert par des pays et des époques où son esprit rêva parfois de vagabonder à sa guise, l’initier aux mœurs pittoresques de milieux inattendus… Le faire vibrer à l’unisson de scènes poignantes ou passionnées. Tel est le rôle que se propose de jouer le Rayon vert, notre nouvelle collection, qui permettra aux lecteurs de redécouvrir toute l’immense richesse de la littérature populaire.

En commençant par un roman policier dont la dernière édition remonte à 1919 : L’Inconnu de Belleville, par Pierre Zaccone, écrivain aujourd’hui bien oublié, mais qui fut à l’instar de Gaboriau, son contemporain, l’un des grands noms du feuilleton populaire. Toute la verve et les rebondissements macabres du polar naissant s’épanouissent ici, dans un roman dont l’intérêt est loin d’être seulement documentaire : notre Rayon vert publiera uniquement des textes appréciables (aussi) au premier degré, bien sûr. Et Zaccone est un sacré raconteur !

Suivront, d’ici septembre prochain, un recueil de trois romans d’anticipation de René Thévenin, Les Chasseurs d’hommes et autres récits conjecturaux (stocks en arrivage au courant du mois de mai), un gros volume réunissant pour la première fois en français la trilogie ruritanienne d’Anthony Hope, puis une anthologie de récits fantastiques du « Maupassant russe », Alexandre Kouprine.

Toujours dans cet esprit de sauvegarde et de mise en valeur de notre patrimoine littéraire, nous avons le plaisir et la fierté de publier, plus de trente ans après sa première édition et dans une version enfin bouclée, le roman de Michel Jeury, Les Îles de la Lune. Achevant une carrière aussi fournie que renommée, Jeury se retourne ici sur le passé de la science-fiction et mêle en un seul récit la spéculation sociétale la plus pertinente, un grand souffle poétique et un hommage à l’un des maîtres du genre, Clifford Simak. Le texte de ce roman de 1979 a été retouché par l’auteur, prolongé d’une nouvelle partie ainsi que d’un épilogue. Un chant du cygne de toute beauté.

Par ailleurs, signalons que le volume réunissant les trois romans, policiers et médiévaux, de La Geste de Lyon de Nicolas Le Breton, risque fort d’être victime de son succès, il est donc prudent de le commander sans trop tarder !

Avril 2013

Les moutons électriques rêvent-ils de champs magnétiques ? Une chose est sûre : en avril, ils ne se débranchent pas d’un fil. Entre saison des salons et festivals, et le développement du collectif des Indés de l’Imaginaire (petits déjeuners libraires, catalogue commun, etc.), nous puisons dans nos énergies, heureusement renouvelables, pour peaufiner un programme de publication lorgnant désormais vers 2015 ! Résultat : nous sommes parvenus à prendre de l’avance sur ce planning pourtant fort chargé, élaboré pour accompagner une montée en puissance qui devrait culminer en fin d’année… Mais revoyons la scène au ralenti.

Le 16e tome de la revue Fiction, qui change de format mais pas de prix, pour une pagination fortement augmentée, aurait été vu dès le mois dernier dans plusieurs boîtes aux lettres (c’est l’un des avantages des abonnés) et sur notre stand du Salon du livre. Sommaire copieux et belle présentation pour notre semestriel consacré à l’art de la nouvelle.

Par ailleurs, on nous signale la présence aux Quais du polar, à Lyon, du recueil de Nicolas Le Breton, La Geste de Lyon, rassemblant en un seul volume de la Bibliothèque voltaïque ses trois romans d’enquêtes occultes et médiévales. L’occasion de porter un regard sur la si secrète capitale des Gaules et sur son histoire, grande et petite. Le tout avec un chapitre inédit, des textes retravaillés, des cartes et des annexes. Le crime paierait-il ?

Mais aller de l’avant, voire prendre de l’avance, c’est aussi prendre le temps de se retourner et ne pas oublier les rendez-vous futurs que l’on s’était fixés. C’est donc avec une certaine fierté que nous vous annonçons la sortie des Îles de la lune, de Michel Jeury, dans une édition prolongée et complétée par l’auteur, dirigée et préfacée par Richard Comballot. La boucle est bouclée, en cette fin de carrière de l’auteur, pour un roman à la fois visionnaire, poétique et rendant hommage à la science-fiction.

Enfin, un autre titre vient lui aussi combler des attentes maintes fois exprimées : il s’agit de la nouvelle édition, revue et largement augmentée de notre essai consacré aux Zombies !, par Bétan & Colson. Partie finale supplémentaire, textes retravaillés, nouveaux encarts, couverture cartonnée de type BD, cahier couleur… un bien bel objet qui retrace l’évolution de nos désormais familiers mort-vivants, un ouvrage de référence dont le seul défaut était d’être épuisé.