Comme il est de tradition mais de manière très sincère, nous vous présentons à tous nos voeux de bonne et fructueuse nouvelle année. Pour les Moutons électriques, ce nouveau cru 2012 débute sous le signe du post-apocalyptique — on prend donc un peu d’avance ! Nous publions en effet dans la Bibliothèque voltaïque un roman qui est pour nous un chef-d’oeuvre méconnu de la science-fiction française : L’Ombre dans la vallée de Jean-Louis Le May. Longtemps pilier de la collection populaire « Fleuve Noir Anticipation » avec des space operas assez routiniers, Le May se réveilla soudain en 1979, en publiant en deux volumes ce post-apo provençal, étonnant de chaleur, de sensualité… et de dureté. Jamais réédité depuis, nous le ressortons donc, avec une postface du spécialiste Charles Moreau.
Deuxième nouveauté 2012 : Steve Ditko, l’artiste aux masques de Tristan Lapoussière, un ouvrage passionné qui mit près de trois ans à être bouclé (!) mais cela valait le coup, sur l’un des grands créateurs des comics, pour le septième volume de notre sous-collection Miroir-BD. Spider-Man, Doctor Strange, Thunder Agents, tout ça, tout ça. Copieux et très illustré.
Fin décembre vit également débarquer deux nouveautés tardives, qu’il n’est donc pas inutile d’évoquer ici : tout d’abord, le recueil des dramatiques de Xavier Mauméjean. Radio-théâtre regroupe en 418 pages les textes de 13 pièces, tout un théâtre de la science-fiction, du mystère et du fantastique, en tirage signé et numéroté, limité à 70 exemplaires.
Enfin, Le Majeur / Badabing ! n°2 est un double livre-revue publié par un quatuor de djeun’s, avec d’un côté Le Majeur, dans un esprit néo-dandy très à la mode auprès de nos jeunes concitoyens (avec notamment des entretiens avec Raphaël Meltz et Vincent Peillon, et un carton plein de vieilles choses de la Libération), et de l’autre côté Badabing !, revue en couleur branchouillo-culturelle (avec notamment un entretien avec Marc Roux, président de l’Association Française Transhumaniste, l’épopée collective des Mets, des considérations sur la psychogéographie londonienne — par A.-F. Ruaud —, et un reportage photographique sur un abattoir). Tout cela est très soigné, très chic, en 84 pages pourtant fort peu chères.
Bonne lecture et bonne année.