Ce n’est pas tous les jours que l’on crée une nouvelle collection, alors permettez que ce mois-ci nous vous présentions un peu plus en détails le Rayon vert. Nouvellement lancée par les Moutons électriques, il s’agit d’une collection de redécouverte d’œuvres oubliées ou méconnues de la littérature populaire, tous genres confondus : policier, anticipation, aventure, historique, etc.
Paru en mai, notre premier titre, L’Inconnu de Belleville, était signé par Pierre Zaccone : un écrivain aujourd’hui bien oublié, mais qui fut à l’instar de Gaboriau, son contemporain, l’un des grands noms du feuilleton populaire. Toute la verve et les rebondissements macabres du polar naissant s’épanouissent ici, dans un roman dont l’intérêt est loin d’être seulement documentaire : notre Rayon vert publiera uniquement des textes appréciables (aussi) au premier degré, bien sûr. Et Zaccone était un sacré raconteur !
Notre deuxième titre, Les Chasseurs d’hommes de René Thévenin, est un recueil de trois romans d’anticipation, choisis par Serge Lehman et postfacés par Jean-Luc Buard. Depuis les terreurs et mystères qui se terrent au plus profond des jungles, jusqu’aux glaciers qui enserrent la dernière des villes humaines, cette grande plume comparable à Rosny aîné influença en particulier Jacobs et Hergé - c’est saisissant.
Enfin, notre troisième titre est Le Prisonnier de Zenda – la trilogie. Chef-d’oeuvre d’Anthony Hope, le Prisonnier de Zenda a plusieurs fois été adapté au cinéma et demeure un indépassable sommet du récit de cape et d’épée. On sait moins qu’il en existe deux autres volumes, le roman Rupert de Hentzau et le recueil Le Coeur de la princesse Osra (le second est traduit ici pour la toute première fois). Alliant suspense, humour et romantisme, le tout constitue une lecture jubilatoire et mémorable, un véritable classique. Et comme nous n’avons pas voulu lésiner sur notre plaisir, le Thévenin comme le Hope sont deux énormes pavés, des livres épais de près de 5 cm, pour un maximum de lecture jubilatoire !
Ce mois de juin est également le moment de revenir sur notre plus gros succès de ces derniers mois : Porcelaine d’Estelle Faye, à l’occasion du prix Imaginales qui vient d’en récompenser l’illustration de couverture. L’art délicat d’Amandine Labarre méritait bien cet honneur, qui orne un roman particulièrement remarqué.