Bonnes fêtes !

Bookaholic, allons donc ?! Mais point du tout, les livres c’est la vie, la thérapie par les livres est la meilleure des médecines. On n’a jamais trop de livres, allez, c’est une certitude. Passez de très bonnes fêtes et lisez bien !

Bientôt janvier ?

Quels grands malades, ces éditeurs : c’est pour eux, ces accros aux livres, un plaisir toujours renouvelé que de recevoir un mois ou un mois et demi à l’avance les premiers exemplaires de leurs prochaines nouveautés, en provenance directe de chez leur imprimeur, et ce sont des Ooooh et des Aaaah de plaisir. Ainsi ce matin de deux ouvrages de janvier, notre « mois de la savanture » : le relié toilé rouge du dyptique martien de Gustave Le Rouge et le broché brun du steampunk primé de Pagel… Ooooh, aaaah, ils sont beaux !

Passeurs

En tant qu’éditeurs, nous nous considérons comme des passeurs. Et pour nous attribuer les mots de Philippe Le Guillou : « Passeur de mots et d’œuvres, passeur de textes, d’univers, d’expériences humaines et d’imaginaires », voilà notre profession de foi.

Ainsi, lorsque nous publions en 2021 la traduction d’un roman californien de 1989, La Ville peu de temps après de Pat Murphy, c’est bien dans ce rôle de passeurs : un roman d’une grande beauté, qu’aucun éditeur français n’avait remarqué et qu’il nous brûlait de longue date d’avoir l’occasion de proposer… Un roman qui parle de San Francisco, où l’autrice « le fait avec beaucoup de subtilités sans que l’on sache vraiment ce qui est réel ou non, utilisant une touche de magie troublant la frontière entre rêve et réalité. La ville devient mouvante et se métamorphose peu à peu grâce aux artistes. Pat Murphy réinvente San Francisco, en la rendant vivante mais aussi fascinante sous l’impact de l’art » (blog Au pays des cave trolls) et qui fait l’objet de beaucoup de coups de cœur depuis sa sortie chez nous.

En tant qu’éditeurs, nous sommes aussi des passionnés de livres — non seulement des textes, mais des objets. Pour une deuxième fois citer un bel essai de Philippe Le Guillou (Le Passeur, 2019) : « Mais une bibliothèque est rarement immatérielle et intangible, les livres sont des objets que l’on déplace et que l’on manipule, sur lesquels on écrit même parfois, ils ont une existence dans le monde des choses matérielles avec des couvertures, des pages, une certaine qualité du papier, une rareté, une fragilité, un prix. » Nous aimons la beauté des livres, qui pour nous ne sont pas simplement des pages en papier quelconque avec une mauvaise colle et une carte trop fine, assemblées au moindre coût afin de consolider une rentabilité, non, et ainsi admirons-nous des confrères éditeurs qui, comme Monsieur Toussaint Louverture ou Éditions 2024, soignent formidablement leur production. Dans cet esprit, en ce mois de décembre nous proposons deux projets peaufinés et relativement luxueux, l’un rêvé de longue date et l’autre profitant d’une contrainte spécifique pour en faire une belle opportunité.

Le premier, c’est une réédition d’un recueil « culte » d’un auteur bien trop peu connu, Timothée Rey, formidable chantre d’un univers de contes de fées où la société féerique aurait progressé au même rythme que la nôtre : il suffit de lire la nouvelle introductive, ce voyage en bus au milieu des tiges de haricot géant, et le danger que constitue la chute des cosses, pour saisir toute la cocasserie et l’intelligence de cette fiction. Truculence, impertinence, émotion, humour : Des nouvelles de Tibbar est absolument à redécouvrir, un livre fort et précieux, auquel nous donnons une édition cartonnée avec dos rond semi toilé, et des illustrations originales de notre camarade Patrick Larme (compagnon de route des Moutons électriques de longue date, cf. ses dessins dans le Dico féerique). C’est également cela, être un éditeur : la fidélité à des auteurs.

Quant au Sentiment du fer de Jean-Philippe Jaworski, figurez-vous que nous devions le rééditer afin d’assurer notre copyright de la nouvelle préface voulue par l’auteur. Alors qu’à cela ne tienne : déjà vendu à plus de 12 000  exemplaires, ce recueil appartenant au cycle du Vieux Royaume fait donc l’objet d’un petit format relié, avec gardes couleur, de manière à le rendre le plus agréable possible — et reconnaissons-le, nous avons même été surpris par la joliesse du produit fini. Nous en referons donc, des livres dans ce format précis, à commencer par une édition augmentée pour la librairie des Miscellanées de Jean-Philippe Jaworski, en février, mais aussi deux autres projets de longue date qui sortiront en fin d’année prochaine, vous verrez ça…

Et les deux sont en tirage limité, afin de leur donner encore un surcroît de valeur. Respectivement 1300 et 2000 exemplaires.

Ce n’est pas fini : attendez de voir nos nouveautés de janvier… Cela va encore être du beau !

Décembre 2021

Tumultueuse fin d’année, entre pénuries de papier et de carton, problèmes de transporteurs, distributeur débordé et virus de retour encore… Comment trouver un peu de repos et de réconfort au sein de tout cela ? Avec de bons et beaux livres, bien entendu…

Avec notamment deux tirages limités, longuement peaufinés avec zèle et passion. Des nouvelles du Tibbar est un recueil que l’on peut qualifier de « culte  » : une plongée dans l’univers des contes de fée qui aurait continué à évoluer en parallèle du nôtre, dans une série de nouvelles de Timothée Rey à la fois drôles, prenantes et percutantes. Un livre inoubliable que nous avons tâché d’honorer, et c’est le cas dans un grand format relié, dos rond, semi-toilé, entièrement illustré par l’artiste féerique Patrick Larme, un vieux camarade de route des Moutons électriques. De belles retrouvailles, et un ouvrage dont nous sommes sacrément fiers  !

Le Sentiment du fer de Jean-Philippe Jaworski est un recueil paru uniquement en poche Hélios : l’envie nous a pris, à réception d’une préface inédite de l’auteur, de lui offrir un nouvel écrin. Petit format, relié, gardes couleur… Une fois ce joli livre-objet en mains, ses qualités ne vous échapperont pas tant sa présentation est élégante. Nous réitérerons l’idée en février avec une édition augmentée des Miscellanées de Jean-Philippe Jaworski, afin d’enjoliver encore et toujours davantage vos bibliothèques. L’ouvrage est limité à 2000 exemplaires et nous savons qu’avec un tel auteur il s’épuisera vite, d’autant que c’est un livre un peu méconnu de cet écrivain best-seller. Et bien entendu, l’événement Rois du monde luxe, ce splendide pavé vert, vous attend en librairie.

Dans Forêts  ! c’est tout le mystère sylvestre que nous explorons : de Brocéliande à l’Amazonie, des forêts russes à celles des contes de fées, en passant par le Marsupilami, les bois sacrés de la Grèce antique ou la sylve nippone chère à Miyazaki, voici le panorama d’un imaginaire qui ne cesse de fasciner nos cultures : derrière chaque arbre se cache une forêt, entité immense et hermétique, désirable ou redoutée, qui abrite à son tour les créatures les plus secrètes ou les plus extraordinaires de l’imagination humaine.

Beau, grand et tout en couleur : voici l’impressionnant Pulps  ! de Francis Saint-Martin, célébration de la riche histoire de cette incroyable littérature populaire américaine qui vit naître les pierres angulaires de l’imaginaire contemporain (Lovecraft, Howard et bien d’autres). Du Shadow (modèle de Batman) à Doc Savage (inspiration de Superman) en passant par Tarzan, Conan, Zorro et toute l’imagerie de la science-fiction, les revues populaires américaines « pulps  » des années 30 initièrent une singulière culture qui irrigue encore notre imaginaire.

Et pendant que nous parlons de pulps : nos partenaires du Rayon vert viennent de coéditer avec la petite maison Koikalit les traductions de deux textes de pulps inédits en français : Le Fantôme gris  de Muriel A. Pollexfen (traduit par Sophie Buget) et L’Horreur qui chuchotait  de Culpeper Chunn & Laurie McClintock (traduit par Michel Pagel). Deux nouvelles intrigantes et réjouissantes, à découvrir. Le catalogue de Koikalit rejoint peu à peu notre site, il est bourré à craquer de curiosités et d’excellents textes, dans de petits volumes rares.