Octobre 2016

Oh, vous avez vu ? Notre site a pris un petit coup de jeune, depuis quelques semaines, avec une nouvelle version en ligne, à l’ergonomie revue… Tout n’y est pas encore terminé, mais le principal est déjà en place.

Comment, vous ne le saviez pas ? Eh bien si : le mois d’octobre a été officiellement déclaré « mois Darvel », c’est nous qui le disons ! Un mois Darvel, Robert Darvel, qui se fête avec rien moins que deux nouveautés de cet auteur à suivre de très près : tout d’abord, un deuxième tome de ses nouvelles enquêtes de Harry Dickson, le grand détective de l’étrange. Harry Dickson est un double apocryphe de Sherlock Holmes. Ses aventures, parues dans toute l’Europe en fascicules jusqu’en 1938, relèvent plus du fantastique que celles vécues par son modèle. Les ambiances sont fantasmagoriques, le « Crime » très inventif, le « rationnel » élégamment bousculé. Un recueil de 5 nouvelles, dont l’une écrite avec en collaboration avec Brice Tarvel.

Mais le morceau de choix de ce « mois Darvel », c’est la parution de son premier roman grand format, L’Homme qui traversa la Terre. Continuateur des enquêtes fantastiques d’Harry Dickson, Robert Darvel met sa passion pour la fiction populaire au service d’une percutante intrigue à la Jules Verne, un grand roman d’aventures souterraines, de complot et de vengeance. Alors qu’en général le steampunk est un genre à la fois frénétique et sombre (c’est par exemple le cas du dyptique « Pax Germanica » de Nicolas Le Breton), ici Robert Darvel lui donne une lumière nouvelle, une chaleur romantique et tout le mordant des meilleurs romans-feuilleton, dans un rythme bien actuel sous le style volontairement désuet. Contrairement aussi à beaucoup de romans de steampunk, celui-ci ne se lit pas juste comme un hommage : c’est un pur roman d’aventures, destiné à être apprécié au premier degré, avec jubilation, jusqu’à l’étourdissement du paysage souterrain final.

Déjà bien salué par les chroniqueurs, notre autre événement est Conte de la plaine et des bois, le très attendu deuxième roman de Jean-Claude Marguerite. L’auteur avait fait sensation en 2010 avec un best-seller de poids, l’énorme Vaisseau ardent. Il revient dans un format bien plus bref, pour un périple à la frontière du merveilleux. Le décor de ce roman relève du « nature writing », une errance superbe où les protagonistes dorment dans une maison hantée, suivent des biches, se partagent une dernière noisette… mais le propos appartient pour sa part au fantastique onirique. Un texte court, servi par une langue splendide, charnue, poétique, lyrique : aussi superbe que prenant.

Consciences virtuelles était le dernier roman d’Ayerdhal qui demeurait indisponible. Prévue avec l’auteur avant sa disparition, cette nouvelle édition de ce thriller SF devenu introuvable a été un peu révisée. Comme toujours avec l’auteur, le propos est politique, engagé, exprimé dans cette langue claire et faussement simple qui lui a permis de passer au statut d’auteur très grand public, best-seller sur une partie de ses titres. Une puissance narrative tout entière présente dans ce court roman, qui vient enrichir le catalogue d’Hélios, le nouveau label poche des imaginaires.

Et sur le front du livre numérique, nous continuons ce mois-ci la sortie numérique de la série « Comédie inhumaine » de Michel Pagel, que vous avions rééditée en tirage papier de luxe. Ces romans fantastiques magistraux n’avaient jamais été proposés en numérique. Tremblez : les huit volumes sont maintenant disponibles !

Des extraits à lire

Amis lecteurs,

Si vous avez un peu de temps et l’envie de découvrir notre catalogue, nous avons exactement ce qu’il vous faut :

Des extraits de nos publications à compulser avidement directement sur votre écran :

https://frama.link/Extraitsovinsgeniaux

« Terres de l’Est », « Conte de la plaine et des bois », le début de « Chimère Captive », un extrait du thriller de Ludovic Lamarque « Je suis le sang » (où, pour rappel, Dracula rencontre Jack l’Éventreur..), et plein d’autres !

Bonne lecture !

« Véridienne », une couverture par Melchior Ascaride

Blog Chloé MelchiorNous vous livrons régulièrement des « mots de l’éditeur » sur nos nouveautés, juste un petit texte à chaque fois afin de vous expliquer, de manière très personnelle, comme en confidence, l’origine d’un livre…

Je dois aux Récits du Demi-Loup ma première blague aux Moutons électriques (si vous jetiez un œil à mon CV, vous verriez que dans la catégorie « Être sérieux en toutes circonstances » j’ai inscrit « Vagues notions »). Comme le dirait un célèbre présentateur télé qui a incarné le caped crusader au cinéma, « Vous l’avez chez vous ». Demi-Loup. Deux Milou. J’ai dit que c’était une blague. Je n’ai jamais spécifié qu’elle était bonne. Mais elle l’était un peu (Note de l’assistant : Qu’est ce qu’on rigole chez les Moutons !). Chloé n’a vu cette couverture que bien plus tard et a fait bien pire (mieux ?) depuis avec son détournement des Terres de l’Est. Je sais, je m’égare mais en même temps je n’ai pas encore dit où nous allions.

Donc, comment sont nées les couvertures du Demi-Loup ?

Chaque livre sur lequel je travaille est comme un enfant. L’enfant de quelqu’un autre. Je peux l’adorer, mais il est quand même pénible au début. Pénible pas par sa lecture. Chloé a une chouette plume et ses histoires sont beaucoup mieux imbriquées que mes Legos quand j’étais enfant. Pénible par la question que chaque ouvrage a soulevée : « Et maintenant ? » Si certains me facilitent la tâche en tirant leurs inspirations fantastiques dans diverses cultures de la réalité réelle, là… non. Non parce que de fantastique, point. Juste des humains dans un univers imaginaire. Donc il fallait puiser l’épiphanie créatrice ailleurs. Il y avait bien cette idée d’emblème circulaire du chat et du loup, mais je suis interdit de cercle en première de couverture. Je vous raconterai pourquoi dans un article spin-off. Et puis je l’ai casé en quatrième donc tout va bien.

Bon pas de merveilleux donc, mais qu’à cela ne tienne, j’en ai vu d’autres. Pas de précipitation. On a des batailles, des loups, des chats… Attendez deux secondes, machine arrière. J’ai oublié une péripétie. Et vous comprenez désormais pourquoi je ne suis pas écrivain ? Il faut savoir qu’à l’origine, le premier tome, intitulé Véridienne (ça aussi j’aurais pu le mentionner au début, mais je sais que vous le savez), le premier tome donc ne s’appelait PAS Véridienne. Quand j’ai reçu le manuscrit il s’intitulait Les Femmes du Demi-Loup. Donc quand j’ai commencé à travailler dessus, j’ai travaillé sur… des femmes. Les femmes dudit titre. De fines silhouettes dans un style médiévalisant. Puis, alors qu’ils étaient de passage à Paris, André-François et Mérédith me disent qu’ils vont rencontrer Chloé et que si je peux être là c’est bien comme ça on discute tous ensemble. Fort bien, c’est toujours utile. Et alors que la conversation va bon train est suggérée l’idée de changer le titre en Véridienne, ce que tout le monde approuve. Dans ma tête il y a eu le son que feraient quatorze mille Big Bang s’ils arrivaient tous en une demi-seconde couplés à un orage de malédictions prononcées avec la voix d’une chanteuse rousse disant d’elle-même qu’elle est libertine. Et j’ai hoché la tête pour approuver à mon tour, de mini déluges dans les yeux.

Bonjour Case Départ, tu vas bien ? Incruste-toi je t’en prie tu sais à quel point je te hais. Combien de sucres avec le thé ?

Je reprends. On a des batailles, des loups, des chats et surtout, un château. Maintenant que le titre avait changé, l’idée de faire du château de Véridienne le sujet de la couverture me plaisait bien. Surtout qu’il est important. Et humide. Voilà, je la tenais. Un château humide, la déliquescence des relations entre les personnages, un royaume qui part à vau-l’eau… Le château (qu’il fallait très stylisé) qui se disperse comme quand on verse de l’encre dans de l’eau. Et ce qui est bien, c’est que l’idée est parfaitement déclinable pour toute la série, car ces thématiques se retrouvent dans le second tome, dans le recueil de nouvelles… J’ai jeté mon ordinateur en l’air en hurlant « Eurêka ! » avant de me souvenir que je ne suis pas chercheur et qu’un ordinateur ne retombe pas comme une averse de feuilles de papier. J’ai soumis le concept au Grand Conseil.

Et il a plu.

Septembre 2016

C’est la rentrée ! Bronzée et reposée, notre équipe fonce bille en tête pour une nouvelle saison de beaux et bons livres, comme nous les aimons, contre vents et marées.

Et c’est avec un petit événement que nous débutons le mois de septembre, puisque voici venir Conte de la plaine et des bois, le très attendu deuxième roman de Jean-Claude Marguerite. L’auteur avait fait sensation en 2010 avec un best-seller de poids, l’énorme « Vaisseau ardent ». Il revient dans un format bien plus bref, pour un périple à la frontière du merveilleux. Le décor de ce roman relève du « nature writing », une errance superbe où les protagonistes dorment dans une maison hantée, suivent des biches, se partagent une dernière noisette… mais le propos appartient pour sa part au fantastique onirique. Un texte court, servi par une langue splendide, charnue, poétique, lyrique : aussi superbe que prenant.

Dans le même petit format, l’autre événement c’est un nouveau roman inédit de Dominique Douay, Brume de cendres. Son précédent, La Fenêtre de Diane, fut fort remarqué, et l’auteur revient dans le même univers pour une nouvelle dose de vertige et un splendide jeu sur la SF. La voix de Douay est plus forte que jamais, sa seconde carrière actuelle nous semble l’imposer littérairement comme auteur majeur de la science-fiction en France.

Chez Hélios, la collection de poche, une réédition et une redécouverte. La réédition, c’est celle de Porcelaine, le très beau et fort roman de fantasy asiatique d’Estelle Faye, qui obtint un prix Elbakin.net. Une course-poursuite virevoltante à travers les siècles : pendant presque quinze siècles, rivalités et amour s’entrecroisent, tissant une histoire de passion, de tendresse et de sacrifice, sur fond de magie et de théâtre.

La redécouverte, c’est Consciences virtuelles, le dernier roman d’Ayerdhal qui demeurait indisponible. Prévue avec l’auteur avant sa disparition, cette nouvelle édition de ce thriller SF devenu introuvable a été un peu révisée. Comme toujours avec l’auteur, le propos est politique, engagé, exprimé dans cette langue claire et faussement simple qui lui a permis de passer au statut d’auteur très grand public, best-seller sur une partie de ses titres. Une puissance narrative tout entière présente dans ce court roman.

En parlant de best-seller, nous venons de rééditer (pour la huitième fois !) Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski, toujours en format souple mais cette fois avec dos et rabats vermillons, pour changer. Nous rajeunissons aussi les trois titres principaux de la Bibliothèque rouge, en les proposant sous de nouvelles jaquettes couleur par notre premier graphiste, Daylon : Sherlock Holmes, une vie, Arsène Lupin, une vie et Hercule Poirot, une vie, à prix baissé à 19 euros. Dernière chance de lire ces trois ouvrages de référence, bientôt épuisés. Et sur le front du livre numérique, nous allons publier ce mois-ci les quatre premiers volumes de la série Comédie inhumaine de Michel Pagel, que vous avions rééditée en tirage de luxe. Ces romans fantastiques magistraux n’avaient jamais été proposés en numérique. Les quatre suivants sortiront le mois prochain : nous mettons le turbo sur le numérique !