Mai 2022
En mai nous faisons ce qu’il nous plaît, à savoir lancer une nouvelle collection : le « Bateau-feu » ! Un label sous le signe du réalisme magique, du surréalisme et du fantastique social, donc à la croisée des genres et des cultures, pour des textes qui méritent des superlatifs, osons le dire.
Un label qui débute en fanfare avec La Montagne aux licornes de Michael Bishop. Il s’agit sans doute du chef-d’œuvre de ce grand auteur trop négligé en France, qui a touché aussi bien à tous les genres. Mythes américains, troubles dickiens du réel et années sida : Colorado, Amérindiens, télévision, publicité et cause LGBT, cet immense roman qui a obtenu le prestigieux prix Mythopoeic est enfin traduit en France.
Au cœur de notre projet est de proposer du réalisme magique nord-américain, un genre curieusement peu connu en France en regard du genre sud-américain. Nouvelliste reconnu comme l’un des meilleurs de sa génération aux États-Unis, professeur d’ateliers d’écriture, Jack Cady (1932-2004) entendait poursuivre la voie d’une littérature d’inspiration purement étasunienne, en creusant les mythes de ce continent et de cette culture. Ainsi de cette road story, La Nuit où nous avons enterré Road Dog, qui obtint un prix Nebula. Les fantômes de la route s’y incarnent, en un récit qui séduira tous les lecteurs de la fiction américaine façon éditions Gallmeister, le fantastique en plus.
Enfin, avec La Promesse des lampions, le grand chantre des féeries, Pierre Dubois, enchante le réel de son Nord. Une pépite de réalisme magique, un roman adulte et enchanté, sombre et ancré dans les corons et les terrils. Langue gourmande et enchantement du quotidien pour un court roman d’une formidable beauté : tout le talent d’un raconteur d’exception.
Et pendant que nous sommes dans l’enchantement du réel, n’oublions pas la sortie sous notre label « Courant alternatif » des Arbres qui murmurent d’Abubakar Adam Ibrahim, écrivain nigérian que vous pourrez exceptionnellement rencontrer aux Imaginales. Un portrait en douze tableaux d’une société nigériane dont il entremêle réalité et imaginaire, pour mieux parler du présent, de ses limites, et de ses contradictions.
Avril 2022
Un mois d’avril fort voyageur, puisqu’il va de la Normandie d’Arsène Lupin au Nigéria d’Abubakar Adam Ibrahim, en passant par le Vietnam d’Élodie Denis et la planète inquiète de Christian Léourier…
Il s’agit d’une réédition peu ordinaire, et même d’une réinvention : Arsène Lupin ! une vie est l’un de nos « long sellers », depuis les tous débuts des Moutons électriques, et en cette année 18 de notre maison d’édition nous avons décidé d’imaginer à neuf cette biographie du fameux gentleman-cambrioleur (et ce alors que la troisième saison de la série Netflix s’annonce aussi). Notre Lupin revient en Bibliothèque des Miroirs, grand format carré tout en couleur, avec une iconographie entièrement renouvelée et souvent rare, et un texte revu et actualisé, avec des éléments également rares ou exclusifs. C’est une fête : un beau-livre exceptionnel !
Deux nouveautés remarquables sous notre label Courant alternatif. Les Arbres qui murmurent est la traduction d’une œuvre d’Abubakar Adam Ibrahim, écrivain, et journaliste pour le Daily Trust, à Abuja, récipiendaire de nombreux prix et nominations, dont le prestigieux Nigerian Prize for Literature. Écrivain critique, ce journaliste engagé s’est vu récompenser par le Michael Elliott Award for Excellence in African Storytelling, notamment pour son travail auprès de femmes touchées par la crise de Boko Haram. Un portrait en douze tableaux d’une société nigériane dont il entremêle réalité et imaginaire, pour mieux parler du présent, de ses limites, et de ses contradictions.
Agentique, le premier roman d’Élodie Denis, pointe l’impasse de la guerre et le drame de l’écocide causé par l’utilisation de l’agent orange, durant la guerre du Vietnam, un herbicide destiné à détruire la jungle pour en débusquer les combattants vietnamiens dissimulés. Entre Lost in Translation et L’Échelle de Jacob, nous suivons Chayton, un vétéran de l’armée américaine amnésique et cabossé, qui tentera, accompagné de sa jeune guide touristique rêveuse, de recoller les morceaux de sa mémoire.
Enfin pour cet avril en voyage, la réédition sous nouvelle couverture d’un de nos poches s’étant le plus vite vendu : La Planète inquiète de Christian Léourier, un grand planet opera brutal et captivant.
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Mars 2022
Mauvais garçons et justiciers hardis se croisent dans notre programme de ce mois : surineur, médecin de la peste, tueur archétypal et catcheur masqué, ça bouge !
Mauvaise donne est la première incursion de maître Jaworski en terre de Ciudalia : c’est dans ce court roman qu’il créa cette crapule de Benvenuto. Un texte fondateur, cette fois réinventé par le talent graphique d’une bédéaste renommée, Laureline Mattiussi. Et tant qu’à faire, nous réinventons aussi notre collection, la « Bibliothèque dessinée », en la passant en grand format cartonné, avec dos rond et encre gonflante sur la couverture. Rien n’est trop beau pour Benvenuto !
Pour sa part, Lazaret 44 de Julien Heylbroeck nous projette dans l’univers déliquescent de Karkasstad, la ville érigée dans la carcasse putréfiée d’un extraterrestre géant. Au centre de cette métropole moribonde, entre les fumerolles méphitiques et les grondements prolétaires, Knaagdier, à la fois détective et médecin de la peste, enquête sur une étrange maladie qui ronge la chair des habitants de cette cité-tombeau. Révolution et planet opera !
Du même auteur, en poche Hélios nous reprenons deux romans n’ayant jamais été exploités en librairie : El Hiro del Hierofante, justicier masqué presque malgré lui, lutte contre le crime et les créatures mythologiques qui surgissent dans les nuits mexicaines. Une fantasy urbaine vraiment originale, qui rend dans un vibrant hommage au cinéma bis et aux icônes populaires.
Enfin, nous travaillons toujours sur le grand auteur Roland C. Wagner, qui nous a quitté il y a bientôt 10 ans. Avec Les Derniers jours de mai nous retrouvons un jalon crucial de son œuvre, prologue du cycle des « Futurs Mystères de Paris ». Un roman fascinant et fort, auquel notre travail sur les archives de l’auteur nous a permis d’ajouter plusieurs chapitres inédits. En parlant d’archives, le n°141 du fanzine Yellow Submarine se penche sur les archives inédites de Roland C. Wagner, avec la publication de tout le matériau survivant d’un cycle de jeunesse, Hellstadt. Un travail patrimonial inédit sur un grand auteur de SF. La souscription est lancée ! Et en librairie, demandez la plaquette Fragments du Livre de la mer, spécialement offerte pour l’achat de deux titres de Wagner.