Conte de la plaine et des bois

Nous l’avons dit en édito, la sortie cette semaine du nouveau roman de jean-Claude Marguerite, Conte de la plaine et des bois, constitue un événement. Et nous ne sommes pas les seuls à le penser : un blog, Cafards at home, écrit que :

Cet ouvrage est tout d’abord un merveilleux hommage aux souvenirs de l’enfance et à la nature. En suivant les pas du héros, on s’attache à lui irrémédiablement et l’on se nourrit de ses sensations et de ses réflexions. Un bruissement de vent, des animaux en goguettes, une fleur qui s’épanouit, une clarté diffuse sous les frondaisons, le doux ruissellement d’un ru, le silence de la nuit… autant de petits détails que l’auteur se plaît à nous décrire et à magnifier par une langue riche et poétique, où les images se mêlent pour mieux perdre le lecteur dans les méandres du domaine exploré et de l’imaginaire. On touche à la grâce dans ces descriptions à nulle autre pareilles, immersives au possible et qui touchent en plein cœur par leur côté novateur et émotionnel. Observations et souvenirs se mélangent et donne un résultat incroyable qui transporte littéralement le lecteur hors de lui-même. Puissant !

Et d’ajouter encore :

Ce Conte de la plaine et des bois ne vous laissera pas indemne, moi-même j’ai été sacrément secoué par la conclusion de cette petite pépite, cette fiction qui rejoint notre réalité partagée. La lecture est fluide, rapide, enivrante et procure attendrissement, émerveillement mais aussi une douce mélancolie qui envahit le cœur et l’âme. Une sacrée expérience que je vous convie à vivre au plus vite. Ce livre est une perle incontournable et un classique en puissance.

Quant au Bibliocosme, il en dit : De Jean-Claude Marguerite, on connaît surtout le « Vaisseau ardent », un pavé de plus de 1600 pages, imposant et exigeant, consacré aux mythes en lien avec la piraterie. Rien à voir avec son dernier roman en date, « Conte de la plaine et des bois », qui se compose d’à peine plus de cent pages et dans lequel l’auteur a troqué la mer pour la forêt. (…) Si l’intrigue n’a clairement rien à voir, je n’ai pas pu m’empêcher de penser pour ce qui est de l’ambiance et du décor à une autre parution récente des Moutons, « L’Autre herbier », un album dans lequel Nicolas et Amandine Labarre contaient le voyage fabuleux d’une jeune fille dans une forêt plus vraiment de notre monde. C’est un peu la même sensation qui nous assaille ici : on se retrouve dans un décor d’abord familier mais qui, peu à peu, semble relever d’avantage du fantastique, avec ses promeneurs improbables et ses chemins qui changent en fonction du sens dans lequel on les arpente.(…)

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Une belle chronique de « La Fenêtre de Diane » !

Chez les Moutons électriques, on adore les articles de La Faquinade, surtout quand leur sujet se trouve être l’un de nos livres. Rien de plus gratifiant pour un éditeur que de tomber sur une « âme sœur », aussi enthousiaste que nous-même pour un des livres que nous publions. Jugez-en vous même en lisant cet article de Vil Faquin :

La Fenêtre de Diane

 » Pour en revenir à La Fenêtre de Diane, sa nomination comme finaliste du Prix Exégète n’a finalement rien d’un hasard. Un roman d’une telle maturité et d’une telle force métaphysique et philosophique, seule la science-fiction française a pu en produire par le passé et, malheureusement, seulement par le passé. Avec des aspects très récents et très efficaces, l’écriture de Dominique Douay arrive à nous transporter dans les pages d’un bouquin existentialiste des années 1970 ou du début des années 1980 tout en nous plongeant paradoxalement dans une expérience de vie postérieure. Un paradoxe en soi !

Et c’est en tout cela – et bien plus tant je suis persuadé de passer à côté d’une bonne partie de la moelle de l’ouvrage – que vous vous devez de le lire, si ce n’est pas déjà fait. Plus qu’un chouette livre, c’est un manuel que Diane vous propose. »

Rite de passage, un livre intime, par André-François Ruaud

Rite de passag
Nous vous livrons régulièrement des « mots de l’éditeur » sur nos nouveautés, juste un petit texte à chaque fois afin de vous expliquer, de manière très personnelle, comme en confidence, l’origine d’un livre…
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IL Y A DES ROMANS QUI SONT « CULTES », de ceux que l’on relit de manière régulière, pendant des années, et auxquels l’on revient toujours. Il peut s’agir d’un roman célèbre, d’une grande œuvre du genre du Seigneur des Anneaux, de Dune, des Jane Austen ou des Harry Potter, par exemple. Dans d’autres cas, il s’agit de textes qui peuvent nous être plus personnels, qui nous parlent intimement, un petit peu comme si ce roman précis n’avait été écrit que pour nous.

En ce qui me concerne, le rapport à ces livres « intimes » se prolonge souvent par un désir d’en être l’éditeur, et lorsque c’est possible, il s’agit d’une jolie victoire, de la réalisation d’un rêve de jeunesse… C’est le cas par exemple de Rite de passage, un roman américain de science-fiction qui obtint le prix Nebula en 1968. Son auteur, Alexei Panshin, n’a pas fait une immense carrière : après ce premier succès, il débuta une série de space opera à la fois dandy et humoristique, les aventures d’Anthony Villier — mais soit que l’auteur s’en lassa, soit que le succès commercial ne fut guère au rendez-vous, en tout cas après trois tomes, le quatrième titre, annoncé, ne vit pas le jour et Alexei Panshin cessa d’écrire de la fiction pour se consacrer surtout à une activité d’essayiste. Pour ma part, ayant découvert ce roman vers mes 20 ans dans sa traduction chez Opta « Galaxies Bis », j’ai immédiatement été touché par la voix ô combien naturelle et humaine de sa protagoniste, l’atmosphère réaliste d’une intrigue pourtant située à bord d’un immense vaisseau spatial…

Et je n’ai plus cessé de revenir à ce roman, de temps en temps.

Triste qu’il n’ait jamais été réédité, je l’ai chroniqué dans une revue, puis lui ai consacré une part de chapitre de ma grosse étude Space Opera !, avant d’encore y revenir en postface d’un roman de Brian Aldiss dont j’avais eu l’occasion de réviser la traduction pour Folio-SF, Croisière sans escale, sur le même thème des vaisseaux générationnels.

Et puis voilà : les Moutons électriques s’étant lancés avec nos collègues ActuSF et Mnémos dans l’aventure d’une collection au format de poche, Hélios, j’ai soudain réalisé que l’occasion était belle de devenir moi-même l’éditeur de ce roman tant aimé. L’auteur accepta tout de suite, et… il s’avéra que la vieille traduction n’était pas franchement d’un très bon niveau, il fallait absolument la réviser, ce que fit une proche collaboratrice. C’est hélas presque systématique avec ces vieilles traductions, les éditeurs de SF d’antan ne s’embarrassaient pas vraiment de qualité et de fidélité textuelle. Enfin, voici : Rite de passage d’Alexei Panshin est le n°52 d’Hélios !

André-François Ruaud
Un extrait en ligne ici : https://issuu.com/helioscollection/docs/extrait_riteSur notre site : http://www.moutons-electriques.fr/livre-396