Les Saisons de l’étrange

Un financement participatif (« crowdfunding ») vient de s’achever hier soir, qui avait été lancé par nos amis des Saisons de l’étrange. Ce fut un joli succès.

Mais qu’est-ce qu’un crowdfunding et quelle est sa finalité, demanderez-vous peut-être ? Il s’agit d’un mode de financement participatif public, qui permet de réunir le capital pour des projets d’édition qui sans cela ne verraient pas le jour : ainsi, les dons d’un large public, allant bien au-delà des clients du réseau des librairies françaises (la « culture geek » au sens large, en fait), permet de créer certains projets ambitieux et qui sont ensuite également vendus en librairie. Il s’agit finalement d’une forme de subvention, issue du public lui-même.

Et que sont donc ces Saisons de l’étrange, demanderez-vous peut-être ? C’est une aventure éditoriale qui fut à l’origine cogitée et esquissée chez les Moutons électriques (voir Et si le Diable le permet de Ferrand et Malheur aux gagnants de Heylbroeck) mais qui a ensuite pris son autonomie, quelques collaborateurs et amis (le graphiste Melchior, le secrétaire Vivian et le bibliothécaire Arthur pour ne point les nommer) l’ayant développée, pour devenir une nouvelle maison d’édition – avec laquelle nous sommes associés !

Et maintenant que cette nouvelle maison est réellement lancée, que ses projets sont assurés, notre co-édition va entrer en plein dans le vif : quatre courts romans, les premiers de cette « première saison », viennent à l’instant de filer chez l’imprimeur. Une aventure lovecraftienne autour du monde par le nouvel auteur Lazare Guillemot, une fantasy urbaine nineties de Roland C. Wagner, une uchronie par l’ami russe Olav Koulikov et un steampunk endiablé par le bédéaste François Peneaud. En librairie en mars et avril.

Et si jamais vous avez envie de les recevoir directement chez vous, mais que vous avez manqué le financement participatif, sachez qu’il vous est encore possible de vous abonner à la première saison, jusqu’au 14 mars, eh oui !

Les formules d’abonnement :
http://www.moutons-electriques.fr/abonnement-saisons-80
http://www.moutons-electriques.fr/abonnement-saisons-90
http://www.moutons-electriques.fr/abonnement-saisons-100
http://www.moutons-electriques.fr/abonnement-saisons-110

Plus d’infos :
http://blog.moutons-electriques.fr/2018/01/24/3399/
http://www.moutons-electriques.fr/editeur/saisons-etrange
https://www.saisonsdeletrange.com/

Les abonnements sont de retour !

https://moutonselectriques.wixsite.com/abonnement2017-2

Et si vous, lecteurs, participiez à notre développement, de manière directe ? Si vous financiez le futur des Moutons électriques ? Pour cela, nous relançons pour le 1er semestre 2018 notre formule exclusive d’abonnement / souscription.
L’offre est belle : 6 romans inédits et un beau livre féerique pour seulement 90 euros (pour une valeur réelle dépassant 140 euros). Et bien sûr leur version numérique si elle existe.

De janvier à juin, vous recevrez, au fil de leur parution :

  • Janvier : L’Ordre du labyrinthe de Lisa Goldstein (trad. P. Marcel), une fantasy urbaine où spiritisme, société secrète de magicien, grand spectacle et meurtres se mélangent. Comment sortir du Labyrinthe ? (http://www.moutons-electriques.fr/ordre-labyrinthe)
  • Février : Le Chaudron brisé de Nathalie Dau. Un récit d’inspiration celtique, entre fantasy historique et urbaine, où d’anciennes entités et leurs guerres éternelles impliquent des mortels. Augusta Quinn et Alwyn Archtaft parviendront-ils à reformer le chaudron brisé ? Ou finiront-ils entre les crocs de Affang, le terrible démon des eaux ? (http://www.moutons-electriques.fr/chaudron-brise)
  • Février : Opération Sabines de Nicolas Texier. Entre roman d’espionnage et fantasy, suivez le jeune enchanteur Caroll Mac Maël Muad et son domestique Julius Khool, ancien soldat maure aux rêves brisés mais à la gouaille sans faille, alors que les deux compères se retrouvent mêlés bien malgré eux à une affaire d’État. Les obstacles seront nombreux, leurs ennemis de tous les horizons, naturels comme… surnaturels. (http://www.moutons-electriques.fr/operation-sabines)
  • Mars : Femmes d’argiles et d’osier de Robert Darvel. Osez l’exotisme de ce roman d’aventures où la réalité dérape, où l’histoire bifurque vers la contrée des contes… (http://www.moutons-electriques.fr/femmes-argile-osier…)
  • Mai : L’Épouse de bois de Terri Windling. Un grand classique de l’imaginaire américain, réédité dans un écrin de luxe : relié et semi-toilé. La traduction a été révisée et corrigée. Dans le désert, la vie n’a pas le même rythme qu’ailleurs. Les choses sont plus pures… les mystères plus profonds. (http://www.moutons-electriques.fr/epouse-bois)
  • Juin : Le Camphrier dans la ville flottante de Nicolas Labarre. Une cité contenue dans un bateau, un élusif camphrier, et une équipe de vidéastes à la recherche d’un contrat juteux. Entre dystopie et poésie de fin du monde.(http://www.moutons-electriques.fr/camphrier-ville-flottante)

Mais ce n’est pas tout. Si nous dépassons la centaine d’abonnés, nous offrirons en plus 3 livres de poche!

Redécouvrez avec les Moutons électriques les littératures de l’imaginaire. Un voyage en dehors des sentiers battus, que vous ne regretterez pas.

Amaz… par Jo Walton !

Jo Walton n’est pas seulement la grande écrivain que l’on connaît maintenant bien, elle est également une lectrice et chroniqueuse formidable. Et il y a quelques années, elle disait tout le bien qu’elle pensait de Amaz, le superbe roman de Lisa Goldstein qui vient juste de ressortir en poche Hélios :

« a fantasy novel that perfectly captures the experience of being in a foreign country where you only sort-of speak the language and everything is strange. It made me think how astonishing it is that most people thrust into fantasy worlds cope so well and without any of this feeling of only half-getting what is going on and missing the significant subtext. Of course, (…) some of what’s going on is magic, but only some of it. A lot of it has to do with Amaz’s history and current affairs. Also, Amaz is much more genuinely strange than most fantasylands. (…) She makes Amaz work as authentically foreign, and she makes it work in its foreignness, she captures that experience so well, the culture itself is made up, the ways in which it is foreign are universal. I expect everyone has had the experience of being in a foreign country and finding the things that are the same as strange as the things that are utterly different, because of the different context, and of finding something that seems the same on the surface but which turns out not to be. Goldstein takes those universal moments and runs them through the novel.
For the people of Amaz, it’s business as usual. If your wife turns into a bird, that’s a pity; if you find a magic sword that’s nice. The very architecture and layout of the city are reflecting a struggle, and they take that for granted. One side uses jagged script and the other rounded script, and the struggle is reflected in the graffiti. Like a lot of things it’s clear to them even if it’s invisible to tourists. Goldstein invites the reader to consider both points of view, and the book is much richer for that. (…) »