Entretien avec Dominique Douay au naturel, en vidéo.

Bonjour à tous !

Vous n’avez pas encore lu la Fenêtre de Diane ? Honte sur vous, il s’agit, à nos yeux d’éditeurs, d’un des plus chouettes romans de science-fiction de ces dernières années, une œuvre à la fois ambitieuse, intelligente, et passionnante. Avec son intrigue foisonnante, ces concepts explorés (le voyage dans le temps, les univers parallèles etc..), on pourrait croire l’œuvre hermétique, mais pas du tout, c’est sans compter les qualités d’écrivains de Dominique Douay, qui comme le précieux « Livre » qu’il évoque, nous transporte sans secousse devant et derrière La Fenêtre de Diane !

Ce mois-ci, l’auteur a tenu à éclairer vos lanternes en répondant directement, en vidéo et sans aucune préparation, aux questions de Christine Luce (responsable de CETTE CRITIQUE) sur le site ActuSF.

Pour en savoir plus, cliquez-ici : http://www.actusf.com/spip/Interview-2015-Dominique-Douay.html

Couverture de la Fenêtre de Diane

http://www.moutons-electriques.fr/livre-351

La Fenêtre de Diane (extrait)

 

Couverture de la Fenêtre de Diane

http://www.moutons-electriques.fr/livre-351

« Le Très-Haut n’écoute plus. Les yeux clos, il se masse le front et les tempes du bout des doigts. « Étrange, dit-il. J’ai cru… on aurait dit un souffle glacé à l’intérieur de mon crâne.
— Moi aussi ! s’écrie le surveillant. Mais c’est…
— Le marque-page, dit le lecteur. Il est revenu.
— Pas LE marque-page, DES marques-pages, corrige le surveillant. Chacun le sien. Je vais pouvoir retourner à la Bibliothèque.
— Et moi retrouver la Sapience.
— Moi… » Le Dragien s’est retourné. Il considère le fauteuil de malade avec perplexité. « La petite fille… Je ne peux quand même pas l’abandonner ici, dans ce lieu inconnu !
— Vous voulez la ramener à l’auberge ? À l’instant T-10 ou T-5, enfin quelques minutes avant l’anéantissement de ce monde ? Ici, dans cet endroit en marge du temps, elle se trouve à l’abri…
— À l’abri des nuées ? Elle en sera encore plus à l’abri si je l’emmène loin de l’instant où elles apparaissent… »

La Fenêtre de Diane de Dominique Douay, où quand la force d’évocation d’un Modiano rencontre l’esprit génial d’un Philip K. Dick.

http://www.moutons-electriques.fr/livre-351

« Dix-huit heures vingt-sept. Elle enfourne le Français dans un taxi et disparaît derrière un groupe de hauts fonctionnaires des ministères proches tandis qu’il indique sa destination à un chauffeur plus intéressé par cette fille aux allures distantes que par son passager. Quoique rapide, sa démarche doit sembler étrangement empruntée à un improbable observateur. Combien de milliers de spermatozoïdes une seule éjaculation libère-t-elle ? Dix mille, cent mille, beaucoup plus peut-être, et il suffit d’un seul pour… Normalement, les statistiques sont en sa faveur, mais elle continue de marcher, les cuisses serrées, le ventre contracté. Un seul, mais pourquoi pas celui-là, justement, qui aurait la mauvaise idée de vouloir s’évader ? Dans ce cas, c’est sûr, tout serait à recommencer. Ça, il n’en est pas question.
Quand même plusieurs semaines à attendre avant le prélèvement. Le temps de faire des milliers de fausses couches. Il y a des jours comme ça où elle aimerait bien être un peu plus vieille.
Elle lisse une mèche dont les pointes peinent à atteindre le menton, examine son reflet dans une vitrine. Se laisser pousser les cheveux… après tout, c’est peut-être pas une si mauvaise idée. »

Ne dites pas que ce garçon était fou

Bienvenue sur cette nouvelle page d’information des Moutons électriques, éditeur. Ici, André ou Julien ou les deux, et parfois même quelques invités, vont faire en sorte de vous tenir au courant de la vie de notre vaillante petite maison d’édition, sinon au jour le jour (faut qu’on bosse, quand même), du moins le plus fréquemment possible.

Et pour dire quoi? Eh bien, par exemple que nous venons de recevoir les 17 derniers exemplaires des Mains d’Orlac de Maurice Renard, ouvrage de la Bibliothèque voltaïque que nous avions mis en fin de commercialisation — mais ces exemplaires traînaient encore au comptoir de notre distributeur. Alors tant qu’à faire, nous les avons remis en vente sur notre site, et à prix cassé.